La tempête Daniel qui a frappé dans la nuit de dimanche à lundi Derna, une ville de 100 000 habitants, a fait au moins 11 300 morts, selon un bilan publié par un organisme de l’ONU. Plus de 10 000 personnes restent toujours portées disparues.
Au moins 11 300 personnes sont mortes et 10 100 restent portées disparues dans la seule ville de Derna, dans l’est de la Libye, ravagée il y a près d’une semaine par des inondations sans précédent, selon un bilan publié par un organisme de l’ONU, citant le Croissant rouge libyen.
« Selon le Croissant-Rouge libyen, ces inondations sans précédent ont fait environ 11 300 morts et 10 100 disparus dans la seule ville de Derna », a annoncé le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) dans un point de situation samedi soir. Les inondations ont par ailleurs fait au moins 170 morts dans d’autres endroits de l’est de la Libye, a-t-il ajouté.
« Ces chiffres devraient augmenter alors que les équipes de recherche et de sauvetage travaillent sans relâche », a averti l’OCHA.
Recherches difficiles
D’autres équipes de secours libyennes et étrangères annoncent retrouver des corps chaque jour, mais les recherches sont rendues difficiles par les tonnes de boue qui ont recouvert une partie de la ville. Des secouristes sont obligés la plupart du temps de dégager la terre à l’aide de pelles pour rechercher des corps dans des bâtiments dévastés.
Le travail des secours et des équipes de recherche est par ailleurs entravé par le chaos politique qui prévaut dans le pays depuis la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, avec deux gouvernements rivaux, l’un à Tripoli (ouest), reconnu par l’ONU, et l’autre dans l’Est.
Les autorités ont indiqué avoir entamé par ailleurs le processus compliqué d’identification et de recensement des corps, dont plusieurs centaines avaient été enterrés à la hâte les premiers jours.
Othman Abdeljalil a en outre démenti des informations sur une possible évacuation de la ville, affirmant que « certaines zones » seulement pourraient être « isolées » afin de faciliter les secours. Il a ajouté que ses services en coordination avec l’OMS allaient « intensifier les efforts dans le domaine de l’assistance sociale et psychologique ».
Des échantillons d’eau sont prélevés et analysés chaque jour pour éviter une éventuelle contamination, a-t-il insisté, appelant les habitants de la ville à ne plus utiliser les eaux souterraines.
Face à la catastrophe, la mobilisation internationale reste forte. Le ballet des avions d’aide se poursuit à l’aéroport de Benina de Benghazi, la grande ville de l’Est, où des équipes de secours et d’assistance d’organisations internationales et de plusieurs pays continuent d’affluer.
France 24 avec AFP