Le nombre de journalistes détenus dans le monde toujours proche de son pic historique (Reporters sans frontières)

RSF vient de produire son bilan annuel des exactions subies par les professionnels de la presse. Selon ses conclusions, le pic historique du nombre de journalistes détenus, observé en 2019, ne s’est pas aplani. 387 professionnels de la presse sont détenus en 2020, dont 61%, seulement par cinq pays.

Dans un bilan publié il y a quelques heures sur les exactions subies par les professionnels de la presse durant l’année 2020, Reporters sans frontières (RSF) a fait savoir que 387 journalistes sont détenus dans le monde.

En 2019, on en comptait 389 et ce chiffre avait marqué une hausse de 12% par rapport à 2018 pour atteindre un niveau historique de journalistes détenus. Une tendance qui se maintient en 2020.

Cette année, le nombre de journalistes détenus est aussi élevé, entre autres, à cause d’arrestations arbitraires liées à la pandémie de Covid-19. 14 journalistes sont toujours emprisonnés pour leur suivi de la pandémie.

L’Observatoire 19, lancé en mars par RSF et dédié au suivi de la crise sanitaire, a enregistré « plus de 300 incidents directement liés à la couverture journalistique de la crise sanitaire » entre février et fin novembre, impliquant près de 450 journalistes.

Néanmoins, ce qui frappe le plus dans le bilan de RSF c’est la répartition des arrestations. Cinq pays concentrent 61% des 387 journalistes détenus. La Chine détient 117 journalistes et est suivie de l’Arabie saoudite qui en compte 34. Viennent ensuite l’Egypte qui en détient 30, le Vietnam 28 et la Syrie 27.

Ecofin

Momar Diack SECK
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