Le G20 en grève la semaine prochaine : c’est pour dénoncer le faible niveau d’exécution du protocole d’accord

Les enseignants membres du G20 vont déserter les classes mercredi et jeudi prochains. Le G20, qui a décidé de dérouler ce plan d’actions, dénonce le faible niveau d’exécution du protocole d’accord du 17 février 2014.

 

Après un an d’accalmie, l’école sénégalaise risque de connaître encore des perturbations. Le G20 a annoncé hier un débrayage le mercredi 21 avril à partir de 10 heures qui sera suivi d’une grève totale le jeudi 22 avril. Les syndicats membres du G20 comptent ainsi dénoncer le «manque de réaction du gouvernement face aux préoccupations des enseignants».

Le coordonnateur du G20 justifie la décision de mener ce plan d’actions par «le faible niveau d’exécution des points du protocole d’accord du 17 février 2014, l’indifférence du gouvernement par rapport aux nouvelles revendications et le refus du gouvernement d’instaurer un dialogue inclusif ».

 

D’après Gougna Niang, l’attitude du gouvernement oblige «le G20 à faire face pour défendre les intérêts des enseignants».

Concernant l’exécution des points du protocole d’accord du 17 février 2014, les syndicats du G20 demandent toujours «la diligence du paiement et la résorption du gap des rappels dus aux enseignants (validation, intégration, avancement, reclassement, etc.), le paiement des rappels aux 2/3 sur la validation pour les fonctionnaires, l’arrêt de la surimposition sur les revenus des enseignants, la fin des lenteurs administratives», entre autres. Outre ces revendications qui ont déjà fait l’objet d’accords, les syndicalistes attendent des autorités «la modification du décret 74-347 du 12 avril 1974 fixant le régime spécial applicable aux agents non-fonctionnaires de l’Etat en vue de permettre aux enseignants décisionnaires de conserver 40% de leur ancienneté pour le reclassement».

Ils réclament également «l’élargissement optionnel de l’âge de la retraite à 65 ans». Pour les syndicalistes du G20, «un grand nombre d’enseignants a perdu beaucoup de temps dans les corps émergents et risquent donc d’aller à la retraite sans plafonner» ; d’où la nécessité de rallonger l’âge de la retraite.

Au-delà de ces revendications, le G20 dénonce aussi le fait que «malgré les instructions du président de la République au ministère de l’Economie et des finances pour un dégel rapide des Dmc lors du Conseil des ministres du 20 janvier 2021, celui-ci refuse de s’exécuter».

Par ailleurs, tout en se réjouissant du recrutement annoncé de 5 000 enseignants, l’organisation dit toutefois être «consciente que la résolution du déficit du personnel enseignant est telle que seule une planification rigoureuse en fonction du respect des normes des effectifs par classe est viable».

Ainsi, elle «rejette le recrutement sur dossier, car elle annonce le retour du quota sécuritaire tant décrié et dépassé». Pour éviter de retomber dans ces travers, Gougna Niang et ses camarades exigent «la transparence dans le recrutement qui passe par une sélection par voie de concours».

Le Quotidien

Dieyna SENE
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