Quand on a trop piétiné les principes républicains dans une démocratie aucun dialogue ne peut être sincère ou pris au sérieux dans ce pays. C’est pour cette raison les Sénégalais assistent à une théâtralisation du dialogue politique.
Le pouvoir ne sait pas sur quel pied il doit danser pour faire bouger les choses. Trois mois après la présidentielle le régime est toujours dans le doute et à la quête de sa légitimité auprès du peuple en cherchant par le dialogue un moyen pour se racheter. Le dialogue n’a aucun sens quand on ne respecte pas les principes républicains et depuis le temps il est devenu à force une paralysie politique dans ce pays.
Le pouvoir est inactif, sa vision politique est paralysée par un dialogue qu’il n’arrive pas à ouvrir avec son opposition. Dans ses conditions il ne faut pas que l’opposition continue à perdre son temps et doit aller elle-même engager son propre dialogue avec les Sénégalais. Pour montrer qu’elle s’implique réellement pour le peuple et faire bouger les choses sans forcément suivre l’agenda du pouvoir pour s’opposer.
L’opposition ferait mieux de bousculer le régime et faire bouger les choses dans ce pays face à un pouvoir hésitant qui vit dans la peur de l’adversaire. Elle doit exiger le retour de Karim Wade et la libération de Khalifa Sall pour renforcer sa force avec deux alliés de taille et adversaires politiques très populaires du régime en place. Et ensemble mener un combat de principes fondé uniquement pour un véritable changement pour restaurer l’État de droit véritable que le Sénégal a toujours connu.
Jon Birahim
Responsable Pds France