Le Burundi endeuillé : décès du président Pierre Nkurunziza à l’âge de 55 ans

Le Burundi vient d’annoncer la mort brutale de son Président Pierre Nkurunziza (photo). A un mois de l’investiture du nouveau président Evariste Ndayishimiye, le leader du CNDD-FDD a été emporté par une crise cardiaque. Un deuil national de sept jours a été décrété.

Le Burundi est en deuil. Dans un communiqué publié ce mardi 9 juin 2020, le gouvernement vient d’annoncer la mort du président Pierre Nkurunziza, des suites d’un arrêt cardiaque.

Selon le communiqué obtenu par l’Agence Ecofin, le chef d’Etat avait été hospitalisé entre la nuit du samedi 6 et du dimanche 7 juin 2020 à l’Hôpital du Cinquantenaire de Karuzi, après avoir été victime d’un « malaise ». Alors que son état s’était stabilisé, la situation se serait subitement dégradée dans la journée du 8 juin suite à un arrêt cardiaque.

« Une réanimation immédiate a été entreprise par une équipe multidisciplinaire de médecins pendant plusieurs heures avec une assistance cardio-respiratoire. Malgré une prise en charge intense, continue et adaptée, l’équipe médicale n’a pas pu récupérer le patient », indique le communiqué.

Décédé à 55 ans, Pierre Nkurunziza laisse derrière lui un pays parmi les plus pauvres au monde. L’histoire du Burundi restera d’ailleurs fortement liée à la personne du défunt président qui était régulièrement accusé de violations de droits de l’homme.

Elu à la tête du Burundi en 2005, celui qui gouvernait « selon les commandements du Seigneur » avait été réélu en 2010 avant de décider de briguer un troisième mandat à la Présidence de la République en 2015, en violation de l’article 96 de la Constitution du Burundi. A partir de cet instant, le pays a basculé dans une série de violences meurtrières qui ont fait passer l’ancien professeur de sport au rang de dictateur pour l’opinion publique internationale.

En juin 2018, le désormais feu président a annoncé à la surprise générale qu’il ne sera pas de nouveau candidat à l’élection présidentielle de 2020, bien que la modification de la Constitution du pays lui offrait la possibilité de diriger le pays jusqu’en 2034. L’élection en mai, d’Evariste Ndayishimiye son successeur, a confirmé l’intention de l’ancien chef d’Etat de ne pas briguer un nouveau mandat.

Pour l’instant, aucune précision n’a été donnée quant à l’organisation de l’intérim de Pierre Nkurunziza, en attendant l’investiture du nouveau président en août prochain. Un deuil national de 7 jours a été décrété.

Source Ecofin

Pape Ismaïla CAMARA
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