« L’Afrique très en retard dans le domaine de la Recherche », Demba Moussa Dembélé, président de l’ARCADE

« La recherche est l’un des  parents pauvres de nos politiques parce qu’elle est laissé aux bailleurs. On ne peut pas avoir un développement sans la science et la technologie. L’Afrique est très en retard dans le domaine de la recherche. La voie vers l’émergence est parchemin d’embûches. Est-ce possible pour un pays comme le Sénégal de mener une politique de recherche digne de ce nom, je dis non », souligne M. Demba Moussa Dembélé, président de l’ARCADE.

C’était dans le cadre des « samedi de l’économie », initiés par Africaine de Recherche et de Coopération pour l’Appui au Développement Endogènes (ARCADE) en partenariat avec la Fondation Rosa de Luxembourg,.

Fary Ndao, chercheur et spécialisé en Géologie pétrolière et minière, y a introduit le samedi 9 mai 2015 le thème : « Les enjeux de la recherche de développement en Afrique ».

Une occasion saisie pour échanger sur le retard du continent en matière de recherches.

Selon le conférencier, M. Fary Ndao, l’exposé visait à montrer le gap qu’il y a entre les pays africains et le reste du monde en termes  de recherches et développement.

« Aujourd’hui, les Etats n’investissent plus dans la recherche. La recherche développement n’est pas seulement l’affaire des Etats mais c’est aussi l’affaire des industriels. Toute l’Afrique a dépensé en 2007  que 10 milliards de dollars dans la recherche développement, soit 0,9% de la dépense mondiale. Depuis 2000, la recherche développement est largement financée par les capitaux étrangers. Il y a un défi énergétique à relever, 600 millions d’africains n’ont pas accès à l’électricité », dira-t-il.

D’après le conférencier,  nos dirigeants et les industriels au point de vue politique, doivent se réapproprier un discours sur la science. En ce qui concerne les solutions, M. Ndao propose une meilleure rémunération des chercheurs pour éviter la fuite des cerveaux,  de créer des unités de recherche soit privées ou étatiques,  de faire des recherches sur des thèmes importants par exemple l’Ebola, le paludisme, sur le solaire.

« Il faut faire la promotion des jeunes chercheurs dans nos universités, il faut que les gouvernements fassent la promotion de la science auprès des jeunes. Il faut que les milliardaires africains investissent dans des jeunes entreprises africaines innovantes pour leur permettre de résister à l’assaut des entreprises étrangères. L’Afrique sera le marché de 2 milliards de personnes en 2050. La recherche développement est l’ensemble des activités qui sont menées pour améliorer la somme des connaissances d’un point de vue social, économique et ensuite appliquer ces connaissances », conclut le conférencier.

Saër DIAL

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