« La parodie de justice a enfin été confirmée à la Cour Suprême » chargent les avocats de Karim à travers un communiqué

Ce jeudi 20 aout 2015, la Cour Suprême du Sénégal a rejeté le pourvoi en cassation du prisonnier politique Karim Wade, contre l’arrêt du 23 mars 2015, de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) le condamnant injustement.

Par cette décision grave et scandaleuse dans un État de droit, la Cour Suprême du Sénégal confirme et cautionne plus d’une centaine d’irrégularités et de violations commises par la CREI, tant des lois sénégalaises que des instruments juridiques internationaux signés et ratifiés par le Sénégal et intégrés dans sa Constitution.

Dans cette affaire caractéristique d’un complot politico-judiciaire, la Cour Suprême du Sénégal a choisi de défendre le régime du Président Macky Sall afin de liquider son challenger politique pour l’empêcher de se présenter à la prochaine élection présidentielle.

La parodie de justice a enfin été confirmée à la Cour Suprême où l’un des Juges, ancien Directeur de Cabinet du  Ministre de la Justice, à l’origine des poursuites, a siégé malgré la demande de récusation et a publiquement affirmé, avant le jugement, «ceux qui ont abusé des deniers publics le paieront à tout prix».

Les Juges de la CREI ont été choisis par le régime du Président Macky Sall par appel d’offres pour les poursuites, l’instruction et le jugement de Karim Wade.

La plupart des Juges de la Chambre Criminelle qui ont rendu l’arrêt de rejet, ont été tous nommés pour le jugement de Karim Wade, après l’arrêt de la CREI du 23 mars 2015.

La Cour Suprême elle même a procédé à de nombreuses violations des droits fondamentaux de Karim Wade, notamment de son droit à un procès équitable, obligeant la défense à quitter l’audience pour ne pas cautionner la parodie de justice.

Karim Wade et sa défense dénoncent l’instrumentalisation de la justice sénégalaise à des fins politiques.

Le refus de l’État du Sénégal et de sa Cour Suprême de se conformer à l’avis n°4/2015 du 20 avril 2015, du Groupe de Travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, et à l’arrêt de la Cour de Justice de la CEDEAO du 22 février 2013, sont indignes de l’État du Sénégal.

Cependant, l’opinion nationale et internationale doit savoir que Monsieur Karim Wade et sa défense, restent déterminés afin que l’avis du Groupe de Travail déclarant arbitraire sa détention, constatant le procès inéquitable, le mandat de dépôt sans fondement légal et exigeant la réparation intégrale de son préjudice à la charge de l’État du Sénégal, soit entièrement mis en œuvre et appliqué par celui-ci.

Momar Diack SECK
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