La Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont validé le Plan d’action de la CEDEAO sur la mise en œuvre du droit international humanitaire (DIH) (2019-2023) après quatre réunions consultatives d’une journée qui s’est terminée le 2 novembre 2018 à Abuja, au Nigeria.
Le plan d’action vise à garantir le respect du droit international humanitaire lors des conflits armés dans la région, protégeant ainsi les droits fondamentaux du citoyen de la communauté, explique le communiqué parvenu à www.lactuacho.com.
Comme indiqué dans le Plan d’action validé, l’un des moyens essentiels d’y parvenir est de diffuser des informations sur le DIH aux agences de sécurité et aux forces armées des États membres, de sensibiliser les organisations de la société civile, les organisations non gouvernementales et le système judiciaire, ainsi que d’inclure le DIH dans les écoles, curriculums dans la région.
Les participants ont également recommandé aux États membres de mettre en œuvre le plan d’action de la CEDEAO en matière de DIH au niveau national en l’intégrant dans leurs stratégies nationales de droit international humanitaire, ce qui permettra à la Commission d’atteindre son objectif de mise en œuvre du DIH dans la région.
Siga Fatima Jagne, Commissaire aux affaires sociales et au genre de la Commission de la CEDEAO, s’est adressée aux participants à la réunion en déclarant que le droit international humanitaire constituait un prolongement de l’état de droit dans les situations de conflit armé en Afrique de l’Ouest en raison de la effet catastrophique de tels conflits ont eu dans la région.
Le Commissaire a déclaré que la validation du Plan d’action et sa mise en œuvre concertée contribueraient en grande partie à la réalisation de la vision de la Commission en matière de sécurité humaine, telle que reflétée dans le Cadre de prévention des conflits de la CEDEAO.
Elle a également informé les participants de la réunion que le plan d’action serait présenté au Conseil des ministres de la CEDEAO pour adoption puis à l’autorité des chefs d’État et de gouvernement pour approbation.
« Le Plan d’action servira de base à la responsabilité politique et juridique de toute l’Afrique de l’Ouest », a-t-elle déclaré.
L’Ambassadeur Babatunde Nurudeen, Représentant permanent du Nigéria auprès de la CEDEAO, a également parlé de la protection des enfants, de l’élimination de la violence sexuelle, des problèmes liés à la migration et au bien-être des personnes déplacées à l’intérieur du pays, de la protection des soins de santé et de la sécurité. l’emblème de la Croix-Rouge, la lutte contre le terrorisme et le contrôle des armements en tant que composantes essentielles du plan d’action qui ont été examinés.
Le chef de la délégation du CICR auprès de la CEDEAO, Eloi Fillion, a réaffirmé l’engagement du CICR à fournir une assistance technique aux États membres, le cas échéant, pour la mise en œuvre du Plan d’action.
De même, le représentant du Ministre nigérian des affaires étrangères, Joseph Udo Oyi, a assuré les États Membres du soutien du Nigéria à la mise en œuvre du Plan d’action.
- Oyi a souligné que, même si le Nigéria était confronté à de nombreux cas de terrorisme, il était toujours déterminé à respecter le DIH et les droits de l’homme tout en s’attaquant à ces problèmes.