La présidente de l’IEBC, Wafula Chebukati, qui a annoncé les résultats du décompte, a déclaré que Ruto, 55 ans, le vice-président sortant, a obtenu 50,49 % des voix tandis que son rival et vétéran de l’opposition Raila Odinga, 77 ans, a obtenu 48,85 %.
Il y a eu une agitation sur le lieu de l’annonce avec quatre des sept membres de l’IEBC, dont la vice-présidente Juliana Cherera, rejetant les résultats, citant la « nature opaque » du processus de décompte des voix.
Dans son discours, Ruto a promis de diriger un gouvernement ouvert et démocratique, ajoutant qu’il n’y avait pas de perdants, mais que le peuple kenyan était le gagnant.
Il a également félicité Odinga et s’est engagé à s’appuyer sur les réalisations du président sortant Uhuru Kenyatta, son patron pendant 10 ans, mais qui a soutenu Odinga lors des élections.
Il est presque certain que le résultat sera contesté devant la Cour suprême du Kenya, qui a annulé le scrutin de 2017 et ordonné une répétition. L’IEBC a déclaré que quelque 14 millions de Kenyans ont voté avec un taux de participation d’environ 65% contre 78% en 2017.
Comme de nombreux autres pays africains, le Kenya, avec une population estimée à 56 millions d’habitants et considéré comme la puissance régionale de l’Afrique de l’Est, est confronté à une myriade de défis, notamment la corruption, la mauvaise gouvernance, la dette extérieure, la forte inflation et le chômage des jeunes.
Voici la Déclaration lue par les commissaires dissidents de l’IEBC :
« Nous faisons partie des commissaires de l’IEBC. Nous avons organisé les élections générales de 2022 et nous nous sommes assurés d’avoir amélioré les normes. Et nous nous sommes assurés de toujours communiquer sur ce qui se passe. Nous avons noué des partenariats avec toutes les parties prenantes et nous le disons avec certitude qu’en tant que Commission, nous avons fait du bon travail.
Mais certaines choses doivent être mises là-bas. Comme vous pouvez le voir, nous quatre, nous sommes ici, pas au Bomas du Kenya, où le résultat va être annoncé, en raison de l’opacité de la gestion de cette phase.
Nous ne pouvons donc pas nous approprier le résultat qui va être annoncé. Cependant, nous avons une porte ouverte pour que les gens puissent aller en justice, et à cause de cela, nous exhortons les Kenyans à être pacifiques car l’état de droit va prévaloir.
