Les dirigeants des pays du G7 ont tenté de garder les choses légères et aérées lorsqu’ils se sont réunis dimanche dernier dans l’historique Schloss Elmau dans les Alpes bavaroises.

Mais les crises multiples auxquelles nous sommes collectivement confrontés ne sont pas une plaisanterie. En tant que club exclusif des économies les plus grandes et les plus avancées du monde, les pays du G7 ont la responsabilité de trouver des solutions aux problèmes mondiaux qu’ils ont contribué à créer.

La kleptocratie est précisément un tel problème. L’incapacité des économies avancées à empêcher l’argent sale de traverser librement les frontières a permis à des régimes autoritaires de consolider leur pouvoir et d’attaquer la vie et les moyens de subsistance des gens.

Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il semble que la communauté internationale l’ait enfin compris. Le groupe de travail multilatéral sur les élites, les mandataires et les oligarques russes (REPO) – créé principalement par les pays du G7 – pour refuser un refuge aux élites russes corrompues offrait un espoir particulier. Les mois de silence qui ont suivi nous ont cependant inquiétés.

Ainsi, avant – et pendant – le Sommet des dirigeants du G7, nous avons appelé le gouvernement hôte allemand et d’autres dirigeants à mettre la kleptocratie en tête de l’ordre du jour.

Notre appel semble avoir été partiellement entendu. Vous devrez faire défiler jusqu’à la page 25 du communiqué du Sommet pour voir qu’il comprend en fait une reconnaissance bienvenue que le G7 doit faire plus pour réprimer la corruption transfrontalière.

Nous avons été particulièrement heureux que le G7 ait demandé au groupe de travail REPO de faire rapport « sur les mesures potentielles à prendre » pour intensifier la coopération internationale. Nous avons immédiatement répondu pour ajouter que REPO devrait non seulement faire cela, mais aussi détailler leurs progrès réels.

Dès le lendemain, REPO a publié une mise à jour très attendue avec des indices intéressants. Par exemple, nous avons appris que les pays participants sont conscients que leurs cadres juridiques nationaux ont besoin d’être corrigés.

Ils ne devraient pas chercher plus loin que notre récente étude diagnostiquant les principales vulnérabilités de ces pays. Nos chapitres ont utilisé ces conclusions pour pousser leurs pays à faire ce qui est nécessaire – déjà avec un certain succès aux États-Unis, par exemple.

Pour montrer qu’ils sont vraiment plus coriaces que les kleptocrates, les dirigeants du G7 doivent faire plus que les empêcher temporairement d’utiliser leurs yachts. Ils doivent viser beaucoup plus haut : pour une véritable responsabilité et un changement systémique.

Pour cela, ils peuvent laisser leurs vestes.