Le gouvernement du Sénégal, lors d’un récent Conseil des ministres, a adopté une mesure d’immatriculation obligatoire de toutes les motos sur le territoire national. Cette décision vise à renforcer la sécurité routière, à organiser le secteur des deux-roues et à lutter contre les infractions et les agressions souvent facilités par l’absence de régulation dans ce domaine.
Pour rendre cette réforme accessible, l’État a accordé une dérogation de trois mois permettant aux motocyclistes de procéder à l’immatriculation gratuitement. Cette gratuité témoigne de la volonté des autorités de ne pas alourdir les charges des citoyens tout en promouvant une traçabilité accrue et une meilleure organisation du secteur.
Cependant, le caractère payant du permis de conduire continue de susciter des contestations chez les Jakartaman . Il est essentiel de rappeler que le permis n’est pas seulement une obligation légale, mais un outil fondamental pour garantir une conduite responsable et sécurisée. Pour les jeunes, notamment ceux qui utilisent leurs motos à des fins professionnelles, cette régulation constitue une opportunité de formaliser leurs activités et de contribuer activement à l’économie du pays.
Il faut aussi souligner que beaucoup de ces jeunes sont ceux-là mêmes qui ont appelé au changement, à la transparence bref au « jub juubal jubanti ». Aujourd’hui, si l’État entreprend d’assainir leur secteur, ils ont le devoir d’accompagner et d’encourager cette initiative. L’organisation et la formalisation de leur activité ne sont pas une contrainte, mais une étape vers un environnement plus juste et équitable pour tous.
Au Sénégal, le permis payant est une contribution légitime à la gestion de l’État. Toutefois, les autorités doivent veiller à maintenir des coûts abordables afin de ne pas exclure les plus vulnérables.
Cette mesure est une avancée majeure pour moderniser et structurer le secteur des deux-roues. Elle demande un engagement réciproque : d’un côté, l’État doit continuer à sensibiliser et soutenir les usagers ; de l’autre, les jeunes motocyclistes doivent saisir cette opportunité pour démontrer leur responsabilité et leur volonté de bâtir un avenir meilleur.
Alioune Badara Mboup.