Ibrahima Diouf, directeur du bureau de mise à niveau sur l’accès au financement: « Les PME éprouvent d’énormes difficultés »

Le Bureau de Mise à Niveau des Entreprises (BMN),a organisé un atelier de restitution de l’étude pilote relative au « Cadre d’investissement des PME agricoles »,occasion saisie par M. Ibrahima Diouf, directeur dudit bureau pour dire que les PME rencontrent d’énormes difficultés pour accéder au financement.

« Les enseignements à tirer, c’est d’abord les PME agricoles peuvent être répertoriées à trois niveaux, il y a des PME agricoles de type familial qui représentent 50% des PME agricoles, il y a les PME agricoles orientées vers plus de formalisme et qui représentent 29% de ces PME et 20% qui sont représentées par des PME agricoles structurées. A chaque catégorie de PME, correspondent des types de contraintes. Pour les PME du premier groupe, la contrainte majeure, c’est le caractère très informel de ces activités, le caractère non structuré et qui ont des conséquences sur la question du financement. Les PME éprouvent d’énormes difficultés pour accéder au financement », martèle M. Ibrahima Diouf.
Selon M. Diouf , il y a un deuxième groupe des PME qui sont des PME semi structurées, pour lesquelles, il y a un début de formalisation et ces PME-là reçoivent plus souvent l’accompagnement, l’appui des programmes et projets, bien qu’elles aient des difficultés mais l’accès au financement est beaucoup moins compliqué.
« Enfin, il y a les PME du troisième groupe qui sont plus ou moins structurées, qui ont des contrats et qui interviennent sur toute la chaîne de valeur, c’est-à-dire de la production jusqu’à la transformation, ce sont ces PME-là que le bureau de mise à niveau compte développer un programme pour augmenter leur productivité, augmenter la traçabilité de leurs produits et services pour en faire des champions dans le secteur agricole », dira M. Diouf.
Selon les organisateurs, les contraintes sont multiples et on peut citer : l’absence de formalisation, absence de cadre de référence stratégique pour élaborer les plans, les difficultés d’accès au financement, absence d’états financiers fiables, faiblesse des offres d’emploi et difficulté de disposer d’un fonds de roulement pour citer que cela.
Cette étude a pour objet de contribuer à l’amélioration de la compétitivité des PME du secteur agricole. Et les conclusions et recommandations formulées par l’étude vont s’inscrire dans le cadre des orientations du Plan Sénégal Emergent et vont viser l’objectif de la transformation structurelle de l’économie, à travers les différents programmes déclinés dans le sous-secteur agricole.

Saër DIAL

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