Hisséne Habré renvoyé en Cour d’assises : « Il faut donner des gages d’efficacité pour internationaliser la justice » recommande le Pr El Hadj Oumar Diop

El hadji Oumar Diop enseignant à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP), de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a invité les autorités judiciaires concernées par l’affaire dite Habré, à donner des  gages d’efficacité dans cette première continentale, pour internationaliser la justice, dans ce procès crucial pour l’image de l’Afrique.

C’était au cours d’une rencontre qui s’est tenue hier mercredi 4 mars 2015 à Dakar. L’amphi 4 de la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar abritait  un débat public organisé par le Consortium Primum Consulting, en partenariat avec l’Institut des Droits de l’Homme et de la Paix (IDHP).

Un peu auparavant, c’est Me Yaré Fall, avocat des victimes qui au cours de son intervention a exprimé sa satisfaction à propos des grandes avancées notées dans ce dossier.

Le professeur El hadji Oumar Diop agrégé en droit et enseignant à la FSJP, livrant son analyse critique des Chambres Africaines Extraordinaires, a averti que «  la justice est certes au cœur des activités, mais l’affaire Habré n’est pas près de connaitre son épilogue ».

Comme pour susciter un débat, il s’est aussi interrogé en ces termes : « L’impératif de justice, doit-il permettre de violer certains droits ? ».

Il n’a pas manqué de souligner la stratégie des parties, axée sur la bataille de l’opinion publique et la présomption d’innocence évoquée çà et là.

Madame Fatou Kama, Chargée des programmes et Coordonnatrice du dossier Habré à la RADDHO, tirant ses premiers enseignements pour la lutte contre l’impunité en Afrique, a relevé la nécessité que « la justice en Afrique soit rendue par les africains, afin d’obtenir justice et dédommagement ».

C’est pourquoi, elle a magnifié la capacité des africains d’instruire une affaire qui implique de hauts responsables africains ».

A la suite de l’ordonnance de la Chambre d’instruction rendue le 13 février 2015, le Consortium de sensibilisation sur les Chambres Africaines Extraordinaires, après un débat tenu à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis le 19 février 2015,

Parmi, les intervenants, on pouvait aussi noter  le mot de bienvenue du Directeur des études de l’IDHP, Ousmane Khouma, l’intervention du procureur, mais aussi les échanges et questions des étudiants

Fidèle à leur stratégie, Me Ibrahima DIAWARA, l’avocat de la défense qui devait livrer son point sur cette avancée, mais aussi très attendue après le rejet de leur requête par la Cour constitutionnelle sénégalaise, a brillé par son absence. Ils sont certainement en train d’affuter leurs armes pour ce grand rendez-vous continental de la Justice. Le procès est prévu dans trois mois.

Michel DIEYE

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