Guinée : la junte accepte de réduire la durée de la transition à 24 mois

La junte, qui a pris le pouvoir en septembre 2021, avait jusque-là annoncé une période de transition de 36 mois. Mais la CEDEAO a menacé de prendre de nouvelles sanctions plus sévères que celles déjà imposées.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la junte au pouvoir en Guinée ont annoncé, le vendredi 21 octobre, un compromis sur une période de transition de 24 mois.

« Dans un compromis dynamique, les experts de la CEDEAO et de la Guinée ont conjointement développé un chronogramme [calendrier] consolidé de la transition, étalé sur vingt-quatre mois », a précisé l’organisation sous-régionale dans un document publié sur les réseaux sociaux.

Ce calendrier devrait être approuvé par le prochain sommet ordinaire de la CEDEAO prévu avant la fin de l’année en cours, a-t-on ajouté de même source.

Lors de la cérémonie de clôture de la mission technique dépêchée par la CEDEAO à Conakry, le chef de la junte, le colonel Mamadi Doumbouya, a précisé que le calendrier prendra effet à compter du 1er janvier 2023.

Doumbouya, qui a pris le pouvoir par la force, le 5 septembre 2021, en renversant le président élu Alpha Condé, avait jusqu’alors affirmé son intention de gouverner pendant trois ans. Mais la CEDEAO a considéré qu’un tel délai était inacceptable.

L’organisation sous-régionale avait donné, le 22 septembre dernier, un mois aux autorités pour présenter un calendrier « raisonnable et acceptable », faute de quoi des « sanctions plus sévères » que celles déjà imposées seraient appliquées.

A la suite du coup d’Etat de septembre 2021, la CEDEAO avait suspendu la Guinée de ses instances. Le 22 septembre, elle a interrompu toute assistance et transaction financière avec le pays et annoncé contre un certain nombre de personnalités le gel de leurs avoirs financiers et une interdiction de voyager dans l’espace sous-régional.

Agence Ecofin

Pape Ismaïla CAMARA
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