Guinée-Bissau : selon Umaro Embalo, la tentative de coup d’Etat est liée à son programme antidrogue et anticorruption

Mardi 1er février, le président bissau-guinéen et son gouvernement ont été ciblés par une tentative de coup d’Etat. Dans la soirée, Umaro Sissoco Embalo est apparu sain et sauf devant la presse, pour indiquer que la situation est désormais sous contrôle.

Retour au calme en Guinée-Bissau, après une journée de tensions. Mardi soir, le président Umaro Sissoco Embalo (photo) est apparu sain et sauf devant la presse pour faire un bilan des événements qui se sont déroulés autour du palais du gouvernement, où il était censé se réunir avec ses ministres.

« La situation est sous contrôle », a-t-il indiqué confirmant qu’il s’agissait bel et bien d’une tentative de coup d’Etat. Selon lui, l’objectif des assaillants était de « tuer le président de la République et tout le cabinet

e dirigeant n’a pas désigné explicitement des personnes responsables de cette tentative de coup d’Etat. Il a toutefois indiqué que les événements de ce 1er février sont liés aux « décisions prises, notamment concernant la lutte contre le narcotrafic et la corruption ». Dès son arrivée au pouvoir, l’ancien général a en effet annoncé vouloir mettre fin à la corruption et au trafic de drogue dans son pays qui est considéré comme une plaque tournante de ce commerce.

« Les assaillants auraient pu me parler avant ces événements sanglants ayant fait plusieurs blessés graves et des morts », a déclaré M. Embalo aux journalistes.

Il faut rappeler que malgré le retour au calme, la situation en Guinée Bissau continue d’inquiéter de nombreux observateurs, en raison du contexte dans lequel il intervient. Depuis 2020 en effet, trois pays ouest-africains ont déjà enregistré des putschs. Après le Mali et la Guinée, c’est le Burkina Faso qui a été le dernier à enregistrer un tel coup de force, après la prise de pouvoir du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba. Ces coups d’Etat ont remis en question la stabilité des différents régimes démocratiques ouest-africains, en pleine lutte contre le terrorisme, le coronavirus et d’autres défis socioéconomiques.

D’après le président bissau-guinéen, les premières arrestations ont déjà été faites, et l’enquête pour trouver les auteurs de cette tentative de coup d’Etat se poursuit.

Ecofin

Momar Diack SECK
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