Le gouvernement ghanéen a lancé la campagne d’identification des abonnés télécoms en octobre 2021. Plus d’un an après, des millions de personnes n’ont toujours pas lié leurs cartes SIM à leurs cartes d’identité malgré l’extension du délai à plusieurs reprises.
L’Autorité nationale des communications du Ghana (NCA) prévoit de déconnecter quelque 11,1 millions de cartes SIM actives le 31 mai, si elles ne sont pas enregistrées avant. L’initiative a été dévoilée par Joe Anokye (photo), directeur général de l’organisme de régulation, lors d’une conférence de presse à Accra, le mercredi 26 avril.
Selon M. Anokye, les cartes SIM concernées sont celles qui n’ont pas encore entamé le processus d’enregistrement. Seront exemptées les cartes SIM des Ghanéens en mission à l’étranger, des diplomates étrangers dans le pays et des réfugiés. Les citoyens n’ayant pas encore reçu leurs cartes nationales biométriques peuvent également continuer à utiliser leurs cartes SIM après la date butoire.
La campagne d’identification des abonnés télécoms ghanéens a débuté le 1er octobre 2021 et devait prendre fin le 31 mars 2022. Toutefois, le délai a été prolongé jusqu’au 31 juillet, car une grande majorité des cartes SIM n’avaient pas encore été enregistrées et une grande partie de la population n’avait pas encore obtenu la carte nationale d’identité biométrique. Le gouvernement a dû prolonger le délai jusqu’au 30 septembre puis au 30 novembre.
Selon les chiffres officiels, environ 25 millions de cartes SIM sur 36,57 millions ont été complètement enregistrées à la date du 25 avril. Elles ont été liées à 13 millions de cartes nationales biométriques uniques. Quelque 6,4 millions de cartes SIM n’ayant pas terminé les deux étapes du processus ont été désactivées à partir du 10 mars.
Akonye estime que l’enregistrement des cartes SIM contribuera à instaurer la confiance dans les écosystèmes numériques du Ghana. « Alors que nous augmentons continuellement l’utilisation des technologies numériques dans tous les aspects de notre vie quotidienne, le rôle critique de l’exercice d’enregistrement SIM ne peut pas être négligé. En fait, le programme de transformation numérique du Ghana repose en partie sur un registre SIM crédible et une industrie des télécommunications compétitive », a-t-il ajouté.
Ecofin
