Le projet Voix et Leadership des Femmes au Sénégal (VLF-Sénégal), a organisé ce mardi 28 mars 2023 une table ronde des bailleurs suivie du lancement du fonds à semence levier ou fonds multi-acteurs. L’objectif général dudit fonds, c’est de contribuer à un meilleur positionnement du mouvement associatif féminin comme une force sure pour l’atteinte des objectifs de développement durable.
Cette rencontre stratégique a regroupé plus de 500 acteurs parmi lesquels les partenaires techniques et financiers de toutes les sphères. Et c’est l’occasion pour les 25 organisations de la société civile de femmes partenaires de présenter les acquis du projet à travers leur importante contribution à atteindre des objectifs de développement durable sur l’ensemble du territoire national, notamment dans la prise compte des droits des femmes et des filles.
Mme Marie Geneviève Mounier, Ambassadeure du Canada au Sénégal, a souligné : « C’était une occasion d’avoir tous les partenaires autour de la table pour une cause commune qui est l’avancement des femmes pour qu’elles puissent prendre la place qu’elles méritent dans la société. Donc, on était ici pour parler du projet Voix et Leadership des Femmes. Quand on a créé VLF, l’objectif, c’était de travailler avec les organisations de femmes sur le terrain qui ont une appréciation beaucoup plus concrète de ce que sont les besoins pour améliorer les choses sur le terrain. Le projet, c’est 6,6 millions dollars dont la moitié est consacrée directement aux organisations locales, c’est-à-dire les 25 organisations qui sont là aujourd’hui. Le but de 150 000 dollars, c’est de créer un premier fonds levier pour pouvoir permettre à ces différentes organisations de pérenniser leur financement puis de faire appel à d’autres partenaires financiers pour que ça s’inscrive dans la durée. Alors, c’était l’objectif aujourd’hui de l’annonce du lancement du projet pour une pérennisation du fonds ».
Quant à Mme Woré Ndiaye Kandji, chef de projet VLF Séngal, elle avance : « C’est un projet qui existe dans 33 pays au monde mis en œuvre par le CECI, centre d’étude et de coopération internationale et financé par le gouvernement du Canada par l’entremise d’affaires mondiales Canada. Aujourd’hui, nos 25 organisations partenaires ont des stratégies de suivi-évaluation apprentissage. Au début du projet en 2019, il avait été noté avec les autres diagnostics, aucune d’entre elles n’en disposait. Aujourd’hui des organisations qui avaient des systèmes admin comptables existants ont été renforcés, d’autres qui n’en avaient pas du tout, ont été accompagnées pour en avoir. Elles ont des stratégies de mobilisations de ressources, de mécanismes d’auto-financement et d’entreprenariat social, bref tout ce qui est approprier, faire asseoir l’organisation au niveau institutionnel et programmatique ».
Elle estime que le fonds multi-acteurs a pris 2 ans et demi, tout un processus qui a commencé par essayer de comprendre ce dont les organisations avaient besoin.
Elle poursuit : « Aujourd’hui, nous sommes honorées de la présence de Mme l’Ambassadeure du Canada pour le lancement de ce fonds avec un montant de 50 millions CFA de base et c’est très stratégique, ça montre aux partenaires que voici un montant à semence levier. Nous avons 50 millions de F CFA contribués à ce fonds-là ».
Selon Mme Kandji, elles ont entamé déjà des démarches au sein de certaines ambassades, au sein de certaines institutions et des ambassades ont déjà commencé à donner leur engagement pour contribuer à ce fonds.
« Nous n’allons pas nous arrête-là, ça va être tout un processus pour la pérennisation du projet et nous assurer que le projet VLF va continuer à vivre parce que nos organisations partenaires sont encore résilientes financièrement pour pouvoir adresser les besoins des communautés qu’elles adressent tous les jours. Toutes les organisations de société civile de femmes pourront bénéficier de ce fonds-là », dira-elle.
Rappelons que cette table ronde des bailleurs a permis aussi de mettre l’accent sur les actions enclenchées en faveur de la relève intergénérationnelle au sein des organisations de la société civile de femmes et sera ainsi un espace d’échanges et de cooptation des jeunes pour leur contribution accrue dans l’amélioration des droits des femmes et des jeunes filles.
« Ce fonds est supposé impulser une dynamique au niveau national et international pour une contribution accrue de l’Etat, des organisations de la société civile, de partenaires techniques et financiers ainsi que de personnes de bonne volonté issues de toutes les sphères y compris de la diaspora pour le financement accru des initiatives relatives à l’amélioration des droits des femmes et des filles », précise-t-on dans le communiqué de presse.
