Fonds d’investissement domestique petro-gaz : Le secteur privé sénégalais doit impulser le débat économique, selon Babacar Diagne du CDES

Pour Babacar Diagne, le leader du Conseil des entreprises du Sénégal, (Cdes), c’est « la lourde responsabilité du secteur privé sénégalais de diriger ou d’impulser le débat économique sur le pétrole et le gaz». La création d’un fonds d’investissement domestique petro-gaz est devenue, selon lui, une nécessité, à la portée de main même… du secteur informel.

Babacar Diagne, le président de l’organisation patronale Conseil des entreprises du Sénégal, (Cdes), à travers les réactions et polémiques autour du gaz et du pétrole sénégalais, note un important déficit de communication sur les opportunités  économiques (en amont, en période de production et en aval) du « local content-en anglais ». Sa réaction qui fait suite à leur rencontre avec le président Macky Sall à Diamniadio au Cicad en ce début juillet.

Selon les chiffres issus des recherches qu’il dit avoir effectuées sur le modèle et le coût d’investissement d’un processus d’exploration, d’exploitation et de production de pétrole ou gaz, les sommes à investir tournent autour de 3 milliards de dollars soit près de 1550 milliards francs CFA.

« Vue l’abondance en pétrole et gaz dans le offshore de Saint-Louis et Kayar nous osons affirmer que la probabilité de succès des autres blocs détectés près de ces sites est plus ou moins égale à 100%. C’est á dire que le risque de ne pas trouver du pétrole et gaz  est presque nul », a-t-il assuré.

C’est pourquoi, selon Babacar Diagne, il lui est difficile de penser que le Secteur privé sénégalais ne puisse pas s’impliquer, voire même financer cette opportunité aussi rentable.

Pour cela selon lui, « d’abord pour faciliter l’accès aux marchés, c’est le Bureau de Mise à Niveau qui doit bénéficier d’une ligne de crédit additionnel pour accélérer la capacitation du Secteur Privé. Mais il nous faut aussi redynamiser les prérogatives de la Bourse Nationale de Sous-Traitance   afin qu’elle puisse piloter et faire le monitoring de la sous-traitance de l’ensemble des contrats PPP du pétrole et du gaz. »

Pourtant a-t-il aussi soutenu, d’autres leviers comme les fonds islamiques d’investissement adaptés au modèle économique,  les ponctions volontaires sur les salaires pour les Sénégalais intéressés, la mobilisation l’épargne domestique  en expliquant à la vendeuse de thiaff (arachide grillée) que sa tontine investie ailleurs assurerait un meilleur avenir à ses fils, sont bien là.

Pour le président du Conseil des entreprises du Sénégal, saisir cette opportunité est une obligation pour les Sénégalais, non seulement pour un meilleur avenir, mais surtout pour ne pas tout laisser entre les mains des puissances étrangères.

Mamadou Nancy Fall
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