Fermeture du campus social de l’UCAD Les effets collatéraux diversement appréciés

Les commerçants établis au campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar se disent inquiets, après l’annonce, par le Centre des œuvres universitaires(COUD), de sa décision de fermer ce campus mercredi, à 18h.

‘’La décision du COUD de fermer le campus va impacter considérablement sur notre vente quotidienne’’, déclare Ndoubé Diouf, une vendeuse de beignets installée à la grande porte du campus social.

Elle dit néanmoins avoir déjà pris les devants pour éviter de se retrouver avec des invendus. ‘’Je suis obligée de diminuer ce que je cuisine et de me rabattre sur les personnes qui passent devant l’ université‘’, explique-t-elle.

Le photographe Babacr Sy ne se fait lui guère d’illusion, estimant que la fermeture du campus va toucher considérablement son commerce. ‘’La plupart de mes bénéfices provenaient des étudiants qui sont mes seuls clients’’, explique-t-il.

‘’Durant les vacances, je suis obligé d’attendre que les étudiants qui habitent Dakar m’envoient des clients pour pouvoir tirer un peu de revenus‘’, poursuit-il.

Ce vendeur de fascicules semble voir lui aussi les choses en noir. ‘’C’est évident qu’avec la fermeture du campus, nos ventes vont s’effriter, car les étudiants sont nos principaux acheteurs ‘’, déclare-t-il.

‘’Néanmoins, on arrive à glaner quelques revenus en attendant la rentrée des étudiants’’, tempère-t-il, cependant.

Des étudiants traînent encore

Malgré l’annonce par le Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) de la fermeture du campus social de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), à compte de mercredi à 18h, quelques étudiants demeuraient encore dans certains pavillons, jeudi après-midi.

Il en est ainsi des pavillons A, K, L, M, R et O, a constaté un reporter de l’APS. Mais selon les renseignements recueillis sur place, les restaurants ainsi que le service médical auraient déjà fermé leurs portes.

Malgré cela, des étudiants continuent encore d’occuper certains bâtiments, même s’ils reconnaissent qu’ils seront bientôt délogés.

Selon Babacar Sarr, étudiant en première année à la Faculté des Lettres et Sciences humaines (FLSH),  les autorités du COUD ont peut-être compris que certains étudiants avaient des problèmes de logement.

« C’est probablement pour cette raison qu’elles n’ont pas encore fait usage de la force pour déloger les étudiants qui ne sont pas encore sortis. Et, je pense que c’est vraiment un acte à saluer », a-t-il ajouté.

Pour Madeleine Ndiaye « ’Les étudiants restent au campus parce qu’ils savaient que le COUD ne peut en un jour déloger tous les étudiants et cela s’explique par le nombre pléthorique d’étudiants qui logent au campus ».

Oumou Khaïry NDIAYE
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