Face aux pratiques traditionnelles néfastes : SOS Villages d’Enfants s’engage au Sommet des Filles Africaines pour les droits des filles

Du 16 au 18 novembre 2021, SOS Villages d’Enfants et ses jeunes participants se sont mobilisés pour la 3ème édition du Sommet des Filles Africaines, organisé par l’Union Africaine, pour accélérer l’élimination des pratiques traditionnelles néfastes.

Dans le monde, les filles sont touchées de manière disproportionnée par les pratiques traditionnelles néfastes. Selon l’UNICEF, ce sont ainsi quelques 650 millions de filles et de femmes qui ont été mariées alors qu’elles étaient enfants, et plus de 200 millions ont subi des mutilations génitales féminines.Mariages forcés, grossesses précoces, déscolarisation, dépendance financière…Où qu’elles se produisent, les pratiques traditionnelles néfastes privent les filles de leur enfance, les privent de la possibilité de déterminer leur avenir et menacent le bien-être des individus, des familles et des sociétés. Agence 35°Nord

En Afrique, la tendance actuelle n’est pas favorable à l’élimination de ces pratiques lorsque l’on sait que chaque jour 33 000 filles de moins de 18 ans risquent d’être contraintes au mariage précoce et chaque année 3,2 millions risquent d’être soumises à une mutilation génitale (source UN).

Les filles privées de prise en charge parentale ou risquant de la perdre sont particulièrement exposées car elles ne disposent pas du réseau de protection et de soutien habituellement fournis par la famille. De plus, l’avènement de la pandémie de COVID-19, les crises humanitaires et les conflits ont accru la vulnérabilité des familles et des enfants, en particulier des filles, et affaibli les acquis en termes de violences sexuelles et sexistes.

C’est conscient de ces défis que SOS Villages d’Enfants s’est engagé à parler, à agir et à faire entendre la voix des jeunes à l’occasion du Sommet des Filles Africaines à travers des actions phares :

Sous l’égide de Joining Forces, SOS Villages d’Enfants et les 5 autres ONGs de l’alliance se sont engagées à donner la somme de 38 millions de FCFA (environ 58 000€)  pour soutenir les gouvernements à mettre en œuvre des législations, des politiques et des programmes qui incluent tous les enfants, promeuvent les droits des enfants marginalisés, défendent l’égalité des sexes et font respecter leur droit à la liberté d’opinion et d’expression.

SOS Villages d’Enfants a co-organisé deux sessions parallèles pour lesquels les jeunes étaient au cœur des discussions et ont prodigué leurs recommandations à l’encontre des décideurs politiques. Ces sessions avaient pour thèmes :

Les jeunes s’engagent avec les États membres sur les actions et responsabilités pour mettre fin aux pratiques traditionnelles néfastes ;

Intervenir dans les contextes humanitaires, d’urgence, transfrontaliers et de conflits pour prévenir et éliminer les pratiques traditionnelles néfastes.

Les jeunes de SOS Villages d’Enfants, soutenus par des experts, et venant du Mali, du Burkina Faso, de Sierra Leone, de Cote d’Ivoire et du Niger se sont mobilisés pour faire entendre et compter leur voix.

Au sortir de ce sommet, SOS Villages d’Enfants et les jeunes participants, formulent les recommandations clés suivantes :

Mettre en place des mécanismes de réponses pour s’assurer que la voix des enfants est prise en compte ;

Encourager la résilience aux victimes et pour toutes les parties prenantes engagées dans la lutte contre les pratiques néfastes ;

Amener les organisations locales à travailler sur les questions de pratiques néfastes au côté des organisations internationales ;

Investir dans la constitution d’une base de données probantes sur les filles sans protection parentale, ventilées par sexe, âge et autres vulnérabilités, afin d’élaborer des politiques, des programmes et des budgets fondés sur des données probantes ;

Favoriser l’accès à l’éducation pour tous les enfants en particulier la jeune fille, sans discrimination ;

Renforcer les systèmes multisectoriels de protection de l’enfance afin de mettre des services à la disposition de toutes les filles exposées à un risque accru d’abus, de violence et d’exploitation, en particulier celles qui se trouvent déjà en situation de vulnérabilité.

Pour SOS Villages d’Enfants, la garantie des droits des filles est un élément essentiel de son travail. L’organisation est déterminée à œuvrer pour créer et maintenir un environnement bienveillant et stimulant pour elles, afin qu’elles puissent profiter de leur enfance et contribuer au développement de leurs communautés.

Fondée en 1949, SOS Villages d’Enfants est la plus grande organisation non gouvernementale au monde dont l’objectif est de soutenir les enfants et les jeunes sans protection parentale ou risquant de la perdre. Nous travaillons dans plus de 130 pays et territoires dans le monde, parmi lesquels 46 pays africains où nous appuyons près de 750 000 enfants et familles.

Avec les partenaires, les donateurs, les communautés, nous agissons pour renforcer les familles qui sont sous pression afin qu’elles puissent rester ensemble et prendre en charge durablement leurs enfants. Lorsqu’il n’est pas possible pour l’enfant ou le jeune de grandir avec ses parents, dans son intérêt supérieur,  nous lui fournissons des soins de qualité, adaptés à ses besoins individuels, lui permettant de grandir avec les liens dont ils a besoins pour se développer et révéler le meilleur d’eux-mêmes.

Oumou Khaïry NDIAYE
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