La politique a ses raisons que la raison humaine ignore. Malheureusement, c’est une réalité ! Il y a environ un an, Barthélémy Dias était plébiscité comme potentiel ministre de la Justice par certains militants du PASTEF.
À cette époque, lui et le chef de file des Patriotes vivaient le parfait compagnonnage. Ils s’appelaient amoureusement “doomu Ndey”. Mais par un étrange retournement de situation, ces deux hommes, naguère si proches, se considèrent aujourd’hui comme des “frères ennemis”.
Qu’est-ce qui a bien pu se passer entre-temps ? Pas grand-chose, en réalité. Une question de négociation qui a mal tourné : “Allons discuter, oui, on y va… Finalement, non, je n’y vais pas… !” Depuis lors, Barthélémy est devenu l’ennemi public numéro un du PASTEF et de ses militants. Celui qui était autrefois “Barth le Bon”, le guerrier, le “Christ”, le courageux …est désormais dépeint comme le Mauvais, le Judas, l’anti-Christ, l’assassin, Laay Sangara… Il est accusé de tous les péchés d’Israël, de Babylone et même de Pol Pot, l’un des plus grands tyrans de l’histoire. Barth malheureux “tueur” sous Wade, prisonnier sous Macky, député maire demis sous Diomaye! Triste sort!
Le plus ironique dans cette histoire est que Barth, fidèle à Khalifa Sall (son mentor politique), semble traverser un destin similaire à celui de ce dernier. Tout comme Khalifa, Barthélémy a été démis de son poste de député, et il l’est de son mandat de maire. Finalement Barth est Khaf ont des destins siamois ..
Jusque-là, rien d’anormal, mais une question demeure : comment ce qui était considéré comme mauvais hier, sous le régime de Macky Sall, peut-il être toléré, voire justifié, sous le tandem Ousmane Sonko-Bassirou Diomaye Faye ? Qu’est-ce qui a changé entre-temps ? Le Sénégal a-t-il évolué ? Les mentalités ont-elles progressé ? Ou bien sommes-nous devenus plus indulgents lorsqu’il s’agit de défendre une cause injuste ?
Ce qui est certain, c’est que Barth a défendu Sonko et le PASTEF sur tous les fronts, sous le régime de l’APR, qui cherchait à le liquider politiquement de manière injuste. Mais ce qui se passe sous nos yeux aujourd’hui est politiquement incorrect, injuste et immérité.
La politique, lorsqu’elle se réduit à un jeu de trahisons et de calculs, perd de sa noblesse et alimente le cynisme des citoyens. Peut-être est-ce un appel à repenser profondément les pratiques politiques et à exiger plus de cohérence et d’intégrité de la part de nos leaders.
La rupture est jusque-là un slogan. Les vrais urgence , toujours en suspens. Mettons-nous au travail et les résultats se chargeront du bruit. En politique, il est très difficile de s’occuper en même temps de deux front: le front social et le front politique politicien. Les sénégalais sans risque de me tromper sont plus préoccuper par le passif social.
Il reste maintenant à voir comment ces événements évolueront. Personnellement, je déteste la manière dont nos hommes politiques règlent leurs différends. Si c’est vraiment ça, la politique, alors c’est probablement la chose la plus détestable et abominable qui puisse exister !
Mouhamed Rassoul Gueye.