Hier, au sein de la représentation nationale, il a été beaucoup question de l’endettement du Sénégal. Une préoccupation, largement partagée, pour laquelle le ministre des Finances et du Budget a tenu à apporter des éclaircissements.
Moustapha Ba est ainsi revenu sur les différents risques de surendettement (faible, modéré, élevé et en détresse) puis sur les indicateurs de viabilité de la dette et de liquidité de la dette.
Devant les commissions des finances et du contrôle budgétaire, le ministre a rappelé que «suivant le dernier rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), publié le 12 avril 2023, le Sénégal fait partie des pays à risque de surendettement modéré», avant de communiquer sur les seuils du Sénégal.
«Le seuil de la valeur actuelle nette de la dette extérieure rapportée au PIB est à 55%, et le Sénégal était à 46% en 2022 et 45% en 2023. Pour la valeur actualisée de la dette extérieure par rapport aux exportations, le Sénégal est à 187% en 2022 et 191% en 2023 alors que le seuil est de 240%», a informé le ministre.
Quant au service de la dette, dernier indicateur, l’argentier a précisé qu’il s’agissait de l’indicateur à surveiller. «Ce taux de liquidité de la dette, c’est le service de la dette sur l’année rapporté aux recettes. C’est un taux qui ne doit pas dépasser 23%. Le Sénégal était à 9,8% en 2022 et à 16% en 2023».
Relativement à la rationalisation des dépenses, Mamadou Moustapha Bâ a rappelé «qu’il y avait des indicateurs qui permettent de mesurer si le pays vit en fonction de ses moyens. Il s’agit, en effet des dépenses de fonctionnement rapportées au PIB. Ce taux qui était de 12% est maintenant, selon le ministre, de 8,78%. Ce qui atteste de la baisse du train de vie de l’État».
Concernant les niches sur les dépenses fiscales, un plan de 100 milliards est en cours d’élaboration», a annoncé le ministre. Lequel plan sera mis aux différents commissaires de la représentation nationale.
Vox populi