En concertations à Dakar : L’UNICEF et l’état lancent un Dialogue de haut niveau sur la réalisation des droits des enfants, adolescent(e)s et des jeunes

La Direction Générale de la Planification et des Politiques Economiques (DGPPE) et le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF) ont conjointement organisé au Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) une consultation sur la réalisation des droits des enfants, adolescent(e)s et jeunes en guise de contribution à l’élaboration du Plan National de Développement (PND) et du Plan d’Actions Prioritaires (PAP) 2024-2028 du Plan Sénégal Emergent (PSE).

 

Députés, ministères sectoriels, Partenaires au Développement (PAD), ONG, enfants, adolescent(e)s et jeunes ont participé à la réflexion et au dialogue multi-acteurs pour une meilleure prise en compte de l’avis des enfants, adolescent(e)s et jeunes dans la définition des stratégies dans le PND – PAP 2024-2028, informe un communiqué parvenu à lactuacho.com. .

 

L’objectif de ce Dialogue de haut niveau, nous dit-on,  était de formuler une série de recommandations et de proposer des stratégies de mise en œuvre et de financement en réponse aux défis majeurs identifiés dans le Plan National de Développement mais aussi de recentrer l’enfant, l’adolescent(e) et le jeune dans la mise en œuvre de la prochaine phase du Plan d’Actions Prioritaires.

 

Prenant la parole aux noms des enfants, adolescent(e)s et jeunes du Sénégal, Marie Bocandji Niang, Présidente du Conseil consultatif des enfants et jeunes de Rufisque, a souligné que la participation des enfants, adolescent(e)s et jeunes aux processus d’élaboration des politiques et programmes de l’Etat ainsi que les délais dans l’adoption des projets de loi favorisant le respect des droits des enfants, tel que le Code de l’enfant, restaient des préoccupations.

« Les enfants, les adolescent(e)s et les jeunes sont une priorité de développement. C’est pourquoi nous estimons que l’investissement public sur les enfants, adolescent(e)s et jeunes doit être perçu comme une contribution durable au développement du capital humain, un des piliers du Plan Sénégal Emergent ».

 

Bassirou Kébé, Conseiller du Président de la République sur l’Enfance, a répondu avoir entendu le plaidoyer des enfants, adolescent(e)s et jeunes : « Beaucoup de phénomènes impactent le développement de l’enfant. Si nous nous tenons à la Charte Africaine du droit et du bien-être de l’enfant, à la Constitution et au PSE dans son axe deux qui parle de capital humain, nous nous rendons compte qu’il faut aller vers un meilleur investissement. Les plus hautes autorités de ce pays en sont conscientes car l’avenir du Sénégal dépend de ces enfants. »

 

Tout en saluant les échanges sur les réalisations des droits des enfants dans le cadre du PSE, la Représentante de l’UNICEF a mis l’accent sur les coûts économiques et sociaux associés à un manque d’actions pertinentes et propices envers les enfants, les adolescent(e)s et les jeunes.

 

« Un investissement conséquent dans la petite enfance suivi des actions à l’égard de la deuxième génération – à savoir les adolescent(e)s et les jeunes – et surtout les plus vulnérables, sont la garantie de la capture du dividende démographique. Investir dans les adolescent (e)s et jeunes est l’équivalant de donner une deuxième chance et de construire un meilleur futur pour les jeunes eux-mêmes. Sans un investissement conséquent, les enfants, les adolescent (e)s et les jeunes d’aujourd’hui ne seront pas prêts pour les transformations de la société sénégalaise d’aujourd’hui et de demain », a précisé Silvia Danailov.

 

De son coté, Cheikh Modou Thiam, Directeur de la Planification au Ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération a souligné que « Le Gouvernement accorde la plus grande importance à la prise en compte des besoins, préoccupations et aspirations des enfants, des adolescent(e)s et des jeunes dans les politiques publiques. Il ne saurait (…) en être autrement si on sait que 50% de la population a moins de 19 ans et, tout comme dans nos ménages respectifs, cette frange de la population est, en plus d’être la problématique du présent, l’avenir de toute la Nation ».

 

L’investissement dans les enfants, les adolescent(e)s et les jeunes devrait être, selon les échanges, considéré comme une priorité des politiques publiques de l’Etat dans la mise en œuvre du Plan National de Développement et du Plan d’Actions Prioritaires (PAP) 2024-2028.

 

Selon toujours le document, l’UNICEF s’est engagé à poursuivre à accompagner le Gouvernement en collaboration avec la société civile, les enfants, les adolescent(e)s, les jeunes et les autres partenaires au développement (PAD) pour renforcer l’engagement, la redevabilité et la capacité nationale à légiférer et budgétiser pour des politiques et une finance publique en faveur des enfants.

Oumou Khaïry NDIAYE
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