Embargo Contre Le Mali : Les Tambacoundois déjà plongés dans un grand pétrin

Dans la région de Tambacounda, point de passage des camions maliens, les secteurs du petit commerce, de la mécanique, de la restauration, entre autres, ressentent la fermeture des frontières décidée par la CEDEAO. Ainsi, les travailleurs du secteur informel voient leurs chiffres d’affaires baisser drastiquement en l’absence des centaines de camions ou gros porteurs qui traversent quotidiennement la commune. Le Mandat

Même pas deux semaines que les pays de la cedeao ont décidé de fermer leurs frontières avec le Mali et que les conséquences commencent déjà à se sentir au Sénégal oriental. Bien vrai que le Mali ne sortira pas victorieux dans cette mystérieuse affaire mais ça sera également chaux pour les pays de la sous-région plus particulièrement pour le Sénégal.

Cependant, dans la région de Tambacounda, point de passage des camions maliens, les secteurs du petit commerce, de la mécanique, de la restauration, entre autres, ressentent chaleureusement la fermeture des frontières décidée par la CEDEAO. Ainsi, les travailleurs du secteur informel voient leurs chiffres d’affaires baisser drastiquement en l’absence des centaines de camions ou gros porteurs qui traversent quotidiennement la commune.

Ces secteurs d’activités économiques essentiellement composés de commerçants, vulcanisateurs, mécaniciens, pompistes, restaurateurs sont touchés de plein fouet par la fermeture de la frontière entre le Sénégal et le Mali. Mamadou Diallo, mécanicien, trouvé dans son atelier sur la RN1 à hauteur de la SODEFITEX, a déclaré que leurs activités sont presque à l’arrêt. Par la même occasion, il a également indiqué que la situation est « pire » à Kidira, dernière ville sénégalaise située à la frontière malienne à 186 km de Tambacounda.

De l’autre côté de la ville, un gérant d’une station-service, Moussa Amadou Bâ, a soutenu que l’absence des gros porteurs sur le corridor Dakar-Bamako a « sérieusement » impacté leur activité. Selon lui, il faut reconnaître que cette fermeture des frontières a freiné les activités économiques dans les villes situées tout au long du corridor. La mesure décidée par les dirigeants ouest-africains n’arrange pas non plus le secteur de la restauration.

Deux restaurants visités à l’entrée de Tambacounda sur la route de Koumpentoum ne reçoivent plus leur clientèle habituelle, ont confié leurs gérants. Par ailleurs, pour amener la junte à un retour rapide à l’ordre constitutionnel, la CEDEAO a adopté, dimanche, des sanctions sévères contre le Mali.

L’organisation régionale a suspendu, avec effet immédiat, toutes les transactions commerciales et financières des États membres avec le Mali, hors produits de grande consommation et de première nécessité. Les avoirs du Mali à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) ont été également gelés. La CEDEAO a décidé par ailleurs le retrait des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali et la fermeture des frontières.

Saphiétou Mbengue
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