Le rapport de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) sur l’élection des membres du Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct), intervenue le dimanche 4 septembre 2016, a été rendu public ce mardi 14 février 2017.
A l’exploitation par votre site www.lactuacho.com, , il ressort de la synthèse des observations formulées par les contrôleurs de la CENA, il ressort un certain nombre de dysfonctionnements, mais aussi recommandations.
Il s’est agi aussi bien de cas de comportements de mandataires de partis politiques et coalitions de partis que de cas d’omission de certains électeurs sur les listes d’émargement.
Selon le rapport, certains mandataires ont eu en effet une mauvaise compréhension de l’heure de la clôture des opérations de dépôt des dossiers de candidatures, au jour du dimanche 14 août 2016. Arrivés à la commission aux alentours de 22h00, ils n’ont déposé leurs dossiers de candidatures que très tardivement (vers 4h00 pour la plupart), après avoir procédé aux derniers réglages.
En outre le document parvenu à www.lactuacho.com souligne que des listes d’émargement éditées et transmises ont été reprises plusieurs fois, comme déjà indiqué. C’est le jour même du scrutin que des listes additionnelles ont été remises à certains présidents de bureau de vote après que des mandataires ont dénoncé l’omission de certains de leurs conseillers. Cela a été le cas, notamment dans les départements de :
Mbour : lieu de vote école Badara Sarr; Kaolack : lieu de vote hall de l’Hôtel de ville; Kolda : la conseillère Oumou Seydi, née en 1962 à Saré Sandiong, commune de Bagadadji, ne figure pas sur les listes d’électeurs du bureau de vote n°2;
Dakar : lieu de vote école Adja Mame Yacine Diagne où trois (3) électeurs ont été omis; Sédhiou : comission de deux (2) électeurs sur les listes; la situation a été vite corrigée par l’administration grâce à l’envoi d’une liste complémentaire ;
Saint-Louis : deux (2) omissions ont été notées sur les listes d’émargement ; il s’agit de Yaram Guèye, née le 5/9/66 à Saint-Louis, Maïp Seck, né le 2/10/66 à Ross-Béthio ;
Dagana : malgré les corrections faites par le Préfet du département, des cas d’omission ont persisté, de même que des erreurs portant sur le numéro de la carte nationale d’identité, sur les prénoms et noms, sur la date ou le lieu de naissance;
Podor : des omissions ont été constatées sur les listes d’émargement dans les BV n° 2 et n° 3;
Kaffrine : un (1) conseiller décédé et deux (2) démissionnaires ont été officiellement remplacés, mais les nouveaux promus ne figurent pas sur la liste d’émargement;
Bounkiling : huit (8) conseillers n’ont pas pu voter pour avoir été omis. Il s’agit de : 1. Mbaye Kéba n° CNI 1139198900055, commune de Faoune; 2. Ramata Cissé n° CNI 2140199200356, commune de Ndiamacouta; 3. Boye Sow n° CNI 2140199202052 commune de Ndiamalathiel; 4. Fatou Cissé n° 2418199206157, commune de Diaroumé; 5. Sira Diédhiou n° CNI 2187199206157, commune de Kandion Mangana; 6. Sira Tamba n° CNI 2138199000306, commune de Diacounda; 7. Lissa Gnako n° CNI 205201000117, commune de Diaroumé; 8. Bouramanding Dramé n° CNI 2139199900134 commune de Diambaty. 4.2.
Recommandations générales
La Commission Electorale Nationale Autonome, (CENA), a formulé des recommandations pour remédier à ces insuffisances. Il s’agit de :
- Sensibiliser davantage les mandataires sur la nécessité d’un respect plus strict de l’heure de la clôture du dépôt de candidatures ou engager une réflexion sur cette question à la prochaine revue du Code électoral.
- Former les représentants de listes pour une meilleure maîtrise de tout le processus.
- Être plus rigoureux dans le choix des présidents de bureaux de vote et procéder à leur formation une fois choisis.
- Prévoir des dispositions dans le Code électoral pour prendre en charge, en plein milieu de scrutin, le problème des électeurs omis, car cela peut créer une atmosphère de suspicion chez les acteurs politiques.
- a) La consolidation des listes d’émargement pourrait se faire soixante-douze (72) heures, au moins, avant le scrutin.
- b) La publication des listes de conseillers votants bien avant le jour du vote, avec possibilité d’aller au contentieux, éviterait les rajouts en cours de scrutin qui pourraient être contestés par les représentants de coalitions non visées.
- Veiller à ne laisser dans les périmètres des lieux de vote que les personnes autorisées à y être présentes en fonction de leur titre ou statut.
- Transmettre à la CENA et aux acteurs politiques concernés les listes des électeurs, au moins une semaine avant le jour du scrutin.