La machine à discours de la présidence de la République a encore failli. Cela ne s’arrête donc jamais. Pour une fois, on aurait aimé entendre, un autre son de cloche, mais hélas ! Les communications, au haut sommet de l’Etat, se suivent et se ressemblent, avec la même déception.
Ce régime veut toujours avoir raison sur tout, et même devant l ‘évidence d’un cuisant échec, on cherche par des acrobaties verbales à défendre, l’indéfendable.
A force de prendre ce vilain plaisir, le chef de l’Etat lui-même et ses ouailles ont fini par conforter la majorité des sénégalais sur l’idée selon laquelle, ce régime est « allergique aux critiques ».
Le président Macky Sall avait-il besoin de piquer une crise de colère contre ceux qui ont osé élever la voix pour déplorer la panne de l’appareil de radiothérapie de l’hôpital Aristide Le Dantec ? Nous pensons que non.
La modestie, pour ne pas dire l’humilité, aurait voulu qu’il agisse autrement. Sans vouloir l’offenser, nous aurions aimé le voir se confondre en excuses, devant le peuple sénégalais.
C’était ce qu’il fallait faire, ne pas surtout user du bâton verbal pour taper fort sur les « audacieux » qui ont osé dire haut ce que la majorité du peuple aurait certainement pu crier à tue-tête.
Quoi qu’il en soit et même si après, l’Etat s’est engagé à acheter trois nouveaux appareils de radiothérapie, il y a en amont une faute de gestion indéniable.
La clairvoyance et la lucidité d’esprit, gages de bonne gouvernance, auraient voulu que l’on achetât, en guise de prévision, au moins un appareil du genre, sachant que le seul que nous avons, ou que nous avions, pouvait tomber en panne à n’importe quel moment, comme ce fut du reste le cas.
L’avoir choisi parmi d’autres, c’est espéré qu’il fasse mieux que les autres.
Alors soyons sobres pour l’amour de Dieu ! Et ce pays pourra aspirer aux miracles.
Jean Nzale