Données statistiques sur le secteur de l’éducation : Baisse des grossesses et des mariages précoces à 0,2%

Les grossesses et mariages précoces ont connu une baisse considérable cette année en milieu scolaire. «Le taux des grossesses et mariages précoces est à 0,2% en milieu scolaire», a informé hier Astou Diouf Guèye, Directrice nationale de l’Equité et de l’égalité de genre au ministère de la Femme, de la famille et de la protection des enfants, lors de la 2e édition du Forum de dialogue entre les utilisateurs et les producteurs de données sur la disponibilité et l’utilisation des statistiques sensibles au genre.

D’après Astou Guèye, ces statistiques nationales ont montré qu’il «y a 319 cas de violence signalés en milieu scolaire sur toute l’étendue du territoire national». Pour elle, cette baisse ne doit pas amener les autorités à dormir sur leurs lauriers. «Même si nous avons eu des progrès, il va falloir arriver à une situation de zéro violence. Car le milieu scolaire n’est pas un milieu de propagation de la violence.» En dépit des avancées, il y a encore des goulots d’étranglement à dénouer. «Si nous prenons les statistiques dans le monde du travail, un chiffre nous intrigue souvent et fait que nous serons dans une situation inégalitaire dans le monde du travail. Si nous prenons les économies de soins qui pèsent plus sur les femmes aujourd’hui et ne sont pas considérées dans le Pib, c’est un manque à gagner de 2 milliards 498 millions 004 F Cfa. Mais on nous dit que 16,3% de ce travail sont partagés entre les hommes et les femmes dont 13,6% reviennent aux femmes. Vous voyez l’écart. Cela confirme davantage les femmes dans ces tâches domestiques et c’est ce qui annihile leur potentialité de développement et leur participation à l’économie du pays», assure la Directrice nationale de l’Equité et l’égalité de genre au ministère de la Femme, de la famille et de la protection des enfants. Selon elle, «ce sont des actions qu’on veut mener pour corriger les inégalités de disparités de genre au Séné­gal».

Aujourd’hui, la tenue du forum annuel, qui réunit l’ensemble des acteurs de ces statistiques nationales et leurs partenaires, à savoir les organisations de la Société civile et les médias pour discuter des statistiques sensibles au genre, est devenue un rendez-vous important dans l’élaboration des stratégies. «Chaque année nous choisissons trois thèmes pour travailler là-dessus. L’année dernière, nous avions mis l’accent sur le travail de santé, sur la participation et le leadership politique, et l’entrepreneuriat politique. Cette année, nous avons choisi trois thématiques : les violences en milieu scolaire, les statistiques de genre dans le monde du travail, et genre et foncier qui constitue aujourd’hui un enjeu économique et social ou les femmes doivent avoir une place très importante», explique-t-elle. Au cours de ce forum, les acteurs prendront connaissance de ces différentes études en attendant de recueillir des recommandations des utilisateurs et des producteurs de données. «Nous attendons des producteurs qu’ils nous indiquent les meilleures directions à suivre pour que nous puissions nous approprier les résultats de statistiques de genre, que nous puissions nous en servir à bon escient», fixe Mme Guèye. Car la gestion et la maîtrise des données sont vitales. «En matière de politique générale, nous partons d’une analyse comparative, situationnelle pour déboucher sur des résultats», note la Directrice nationale de l’Equité et de l’égalité de genre au ministère de la Femme, de la famille et de la protection des enfants. Au cas où les autorités voudraient mener une action, elles auront la possibilité de la bâtir sur des évidences. «Les résultats de ces statistiques nous permettront de bâtir nos actions futures sur les évidences africaines‚ que nous puissions apporter des solutions judicieuses aux problèmes soulevés. Et c’est dans ce sens que nous pourrons espérer atteindre les Odd fixés pour l’horizon 2030», ajoute-t-elle.

 

LeQuotidien

Fatima Seck

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