Déroute du pouvoir aux locales et législatives : Idrissa Seck indexe la responsabilité des apéristes dans la défaite de BBY à Thiès

Vox Populi-Le «mburu ak sow» version locale thiessoise risque-t-il de prendre un grand coup de sable dans la capitale du Rail ? La raison ? La sortie samedi d’Idrissa Seck président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) président de Rewmi et allié de l’Alliance pour la République (APR) du président Macky Sall dans la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), indexant la responsabilité des apéristes dans la défaite de BBY à Thiès.

Devant ses militants, Idrissa Seck a répondu à ses détracteurs. «On dit qu’Idrissa Seck a perdu sa base de Thiès. Mais il n’y a rien de plus faux que ça. Moi, je n’ai jamais rien demandé aux Thièssois qu’ils ne m’aient donné depuis que je fais de la politique. Jamais ! Ils m’ont donné tout ce que je leur ai demandé contre des pouvoirs installés, celui de Wade et celui de Macky ; combinés d’abord et séparés ensuite. Ils l’ont permis à deux reprises d’être maire, j’ai confié les responsabilités à Diattara. Ils m’ont donné le Conseil régional, le Conseil départemental. C’est moi qui décide qu’à telle station, j’en ai fini pour aller ailleurs et laisser la place à d’autres».

Mais que s’est-il passé derrière et que je veux que vous sachiez ?», dit-il : «si je bouge, il faut que quelqu’un me remplace. Mais les autres ne soutiennent pas, estimant qu’il (ndlr : il parle de Yankhoba Diattara son bras droit et ministre des Sports) ne doit pas être devant, mais plutôt eux et que s’il gagne, il sera le leader de remplacement d’Idrissa Seck, donc ils travaillent à le liquider. Et c’est juste pour gérer leurs propres préoccupations, mais ils ne voient pas les conséquences».

Il a donné l’exemple de deux leaders de Rewmi frustrés qui ont voulu démontrer leurs forces de frappes en ralliant d’autres coalitions contribuant à la défaite de la majorité. Mais il a aussi et surtout mis en exergue les réactions et responsabilités des responsables locaux du parti pouvoir dans la défaite de la coalition de la majorité à Thiès.

«Il y a aussi nos amis de l’APR qui disent : ‘si Diattara gagne, c’en est fini de nos carrières politiques alors qu’on voulait lui souffler l’affaire’… Ce sont des choses comme ça qui ont amené les problèmes, mais il n’y en avait pas réellement, du mois entre les Thiessois et moi. Chaque fois que j’y suis, je m’y promène dans les rues et j’entends ce qu’ils me disent quand je les rencontre (…) Et soyez patients, quand je ferai campagne, si les thièssois ne répondent pas, on saura», a martelé l’ancien maire de la Capitale du rail.

«Donc, il n’y a pas de problèmes, mais que les leaders aient à l’esprit l’intérêt supérieur par rapport à leurs intérêts individuels, de la même façon que j’ai su dire non à l’idée de profiter d’une situation (crise covid) pour fragiliser Macky, tenter de le faire tomber et espérer récupérer le pouvoir au risque de faire sombrer le Sénégal, comme cela s’est passé pour les Maliens, Guinéens et Burki­nabé», dit-il, engageant les responsables de son parti à éviter les guerres intestines qui peuvent les pousser à la perte.

Vox populi

Mamadou Nancy Fall
Up Next

Related Posts