Découverte scientifique : Il y aurait de l’eau liquide et salée sur Mars

La Nasa annonce la découverte de sels minéraux ne se formant qu’en présence d’eau dans de curieuses lignes repérées sur les pentes de la planète rouge.

Depuis qu’elles ont été repérées pour la première fois en 2011, sur des clichés satellites de Mars, les Recurring Slope Lineae (RSL – littéralement lignes de pente récurrentes) intriguaient les scientifiques. Il faut dire que ces traînées sombres qui dévalent certains versants des reliefs de la planète rouge ont une caractéristique étrange : elles apparaissent et disparaissent selon que la température s’élève ou baisse à la surface de Mars.

Tant et si bien que de nombreux chercheurs imaginaient qu’elles pourraient être le signe d’écoulements d’eau liquide sur la planète. Et il semble bien que ce soit le cas !

Dans une étude publiée ce lundi dans la revue Nature Geoscience , annoncée en grande pompe jeudi dernier par la Nasa, des scientifiques affirment avoir détecté, dans ces impressionnantes traînées sombres et fluctuantes, des sels minéraux hydratés (chlorate de magnésium, perchlorate de magnésium, perchlorate de sodium) qui nécessitent la présence d’eau pour se former.

« Ces résultats appuient fortement l’hypothèse que les lignes contiennent de l’eau liquide lors des saisons chaudes de Mars, et ce, de nos jours », avance l’étude. Les Recurring Slope Lineae seraient donc des ruisseaux de saumure, une solution aqueuse saturée en sel. Sel qui jouerait le rôle d’antigel, car, même durant l’été, les températures ne sont guère clémentes à la surface de Mars.

« Ceci est une avancée significative qui paraît confirmer que l’eau sous forme de ruisseaux de saumure, coule aujourd’hui à la surface de Mars », a déclaré John Grunsfeld, administrateur adjoint de la Nasa, lors de la conférence de presse organisée par l’agence spatiale américaine.

Pour autant, le mystère des Recurring Slope Lineae n’est que partiellement éclairci, car les auteurs ne se prononcent pas sur l’origine de cette eau saumâtre.

D’où vient-elle ?

Les chercheurs imaginent que les sels pourraient absorber l’humidité présente dans l’atmosphère et, dans certaines conditions de pente et de température, la restituer sous forme liquide.

Mais ce n’est à ce stade qu’une hypothèse. Quant à l’idée d’une vie présente dans cette eau ruisselant par intermittence, elle est pour le moins improbable, car de telles saumures sont extrêmement oxydantes.

Source lepoint.fr

Michel DIEYE

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