Déclaration du Bureau Politique Du Mpcl – Luy Jot Jotna : Le massacre des Peuls au Mali et au Burkina sonne une Alerte Rouge pour toute l’Afrique!

À quelques jours de la commémoration de la tragédie qui avait frappé le continent au Rwanda en avril 1994, l’horreur a encore rattrapé l’Afrique avec l’extermination sans pitié de femmes, nourrissons, enfants, personnes âgés et autres membres de la communauté peule du Mali le samedi 23 mars 2019.

Ce carnage qui a fait plus de 160 morts (bilan provisoire) a ôté la vie à des civils sans défense dans le pire style des génocidaires qui sévissent assez régulièrement dans notre continent meurtri pas tant de violence, de cruauté et d’actes de barbarie d’un autre âge.

Ces escadrons de la mort à la gâchette et à la machette faciles n’ont que trop semé la mort, la désolation et le désespoir parmi nos populations innocentes et sans défense. Le Burkina Faso et le Mali en souffrent atrocement de nos jours.

Si les membres de l’ethnie peule, présents dans une vingtaine de pays d’Afrique, ou de toute autre ethnie doivent vivre dans la peur permanente et dans la crainte d’attaques meurtrières régulières, l’Afrique aurait définitivement rompu avec ses valeurs humanistes de coexistence fraternelle des ethnies et des peuples.

Notre parti, le MPCL-Luy Jot Jotna, dit sa profonde consternation et sa grande tristesse devant le massacre récent des Peuls du Mali et de tout massacre d’Africains. Il s’indigne encore plus quand ces carnages sont perpétrés par des Africains contre des Africains dans leur patrie commune : l’Afrique. Notre solidarité de Panafricanistes est acquise au Peuple héroïque du Mali, objet de multiples attaques (Jihadistes, trafiquants et criminels transfrontaliers, génocidaires et séparatistes violents).

La nation malienne, prise à partie par beaucoup d’adversaires à la fois, a besoin de la solidarité en actes de tous les états membres de la CEDEAO, renforcés par le Tchad, le Cameroun, le Maroc et l’Algérie en particulier. L’Union africaine ne devrait pas être en reste et devrait amplifier la solidarité de toute l’Afrique au Mali et au Burkina Faso!

L’Afrique doit aider l’Afrique, l’Afrique doit protéger l’Afrique. Tous les pays de notre sous-région (voire du continent) doivent se mobiliser et chercher ensemble des solutions à l’escalade de la violence destructrice dans le Sahel et dans les pays voisins.

Une preuve symbolique de notre solidarité active est l’observation d’une journée de deuil national (sous la forme d’un hommage solennel à toutes les victimes des massacres à connotation ethnique) au Mali et dans tous les états membres de la CEDEAO et du G-5 Sahel afin d’envoyer un signal fort de solidarité avec les communautés peules du continent et un signal de fermeté et de détermination dans la riposte à tous les génocidaires du continent.

L’Afrique faisant face à des périls sécuritaires qui menacent son essence et ses fondements, il nous faut comprendre l’alerte rouge déjà allumée,  prendre le taureau par les cornes et assumer pleinement notre destin panafricain et notre devoir de protéger et de défendre tous nos compatriotes africains : éleveurs et /ou cultivateurs, nomades ou sédentaires, ruraux ou urbains !

Vivement l’avènement d’une Afrique unie et debout, capable de prendre elle-même en charge sa sécurité et le bien-être de ses populations!

Nous sommes tous des Peuls maliens !

 

Fait à Dakar, le 27 mars 2019

 

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