Les cotes d’alerte ont été franchies sur plusieurs stations du fleuve Sénégal. De Bakel à Podor, la vigilance est maximale face au risque de débordements aggravés par les lâchers d’eau du barrage de Manantali.

Le suivi hydrologique du fleuve Sénégal révèle une progression inquiétante des eaux dans plusieurs localités. À Bakel, la cote atteint 10,46 m contre 10,28 m l’an dernier. À Matam, le seuil d’alerte de 8 m a été dépassé, atteignant 8,26 m. À Podor, la cote est montée à 5,17 m alors que le seuil critique est fixé à 5 m.

Le bulletin de la brigade des ressources en eau de Saint-Louis et Matam note que le débit lâché par Manantali est de 2016 m³/s, contre 157 m³/s à la même période en 2024. Cette hausse alimente les craintes de débordements, malgré des baisses observées sur la Falémé à Kidira et sur le Bakoye à Oualia.

La Direction de la gestion et de la planification des ressources en eau (DGPrE) assure que le niveau amont est en cours d’abaissement pour limiter l’impact à Saint-Louis et favoriser l’évacuation des eaux vers l’embouchure.

D’après Sud Quotidien, la situation reste sous surveillance étroite, notamment à Richard-Toll et Diama. Le journal indique que les populations riveraines vivent désormais dans l’angoisse, après le franchissement des seuils critiques.