L’Afrique subsaharienne a été toujours une terre de mobilité. Les migrations intra –africaines ont toujours été d’une très grande complexité selon les différents courants migratoires avec plus de 19 millions de migrants économiques et 11 millions de déplacés.
L’intensité de ces flux migratoires pose deux problématiques fondamentales qui sont celle de la paix et la sécurité et celle de l’intégrité et la dignité humaine.
La gestion de ces flux constitue l’un des plus grands défis auxquels les Etats sont confrontés dans ce nouveau millénaire.
Un défi qui dévoile des dimensions géopolitiques et géostratégiques dont les conséquences risquent de fragiliser davantage les Etats.
Le vide juridique et l’absence de lois universelles expliqueraient ces violations et ces assassinats sans cesse récurrents de migrants.
Des dizaines de ressortissants sénégalais viennent d’être rapatriés et spoliés de leurs biens du Gabon tandis que d’autres croupissent sans assistance spécifique dans des prisons.
Fort de constat d’échec et consciente qu’une immigration bien gérée peut être un facteur de lutte contre la pauvreté, horizon sans frontières estime qu’il faut développer une stratégie novatrice basée sur une diplomatie non gouvernementale.
Cette diplomatie non étatique sera spécifique aux questions migratoires et proposera des alternatives soutenables, durables et endogènes à l’échelle nationale, régionale et internationale.
Elle sera multi-acteurs avec comme partenaires les Etats, des décideurs institutionnels, les organisations de la société civile et les migrants dans une démarche inclusive.
Par ailleurs, HSF regrette encore cette cacophonie et cette guerre interne qui minent le dossier migratoire.
HS demande au chef de l’état de revoir sa copie et de mettre sur pied une seule structure indépendante pour gérer ce dossier.
Boubacar Seye
Président de l’organisation internationale
Horizon Sans Frontières