Covid-19 : Institut Pasteur de Dakar, partenaire clé pour la production de vaccins en Afrique

Contexte et enjeux : L’Équipe Europe a été à l’avant-garde de la réaction face à la COVID-19 en Afrique, étant l’un des principaux donateurs à la facilité COVAX, l’initiative mondiale visant à garantir un accès juste et équitable aux vaccins contre la COVID-19 dans les pays à revenus faibles et intermédiaires.

L’Institut Pasteur de Dakar produit déjà des vaccins approuvés par l’Organisation mondiale de la santé et a été identifié par le gouvernement sénégalais et les Centres africains de contrôle et de protection des maladies comme hébergeur potentiel de la nouvelle usine de production de vaccins. La nouvelle installation sera construite sur des terrains adjacents aux installations de recherche existantes.

 

À la suite de la cérémonie de signature organisée aujourd’hui au palais présidentiel, une délégation s’est rendue à l’Institut Pasteur de Dakar pour discuter des plans de production de vaccins avec Amadou Sall, administrateur général de l’Institut Pasteur de Dakar. La Banque européenne d’investissement et la banque allemande de développement KfW coopèrent déjà avec l’Institut Pasteur de Dakar pour intensifier la production de kits de diagnostics rapidespour les professionnels de la santé en première ligne dans toute l’Afrique.

 

La France est un partenaire de longue date du réseau des Instituts Pasteur et notamment de la Fondation Pasteur de Dakar qu’elle soutient dans ses efforts pour accroître sa capacité de production de vaccins. L’AFD cofinance le projet Africamaril pour la construction d’une nouvelle usine de production de vaccins contre la fièvre jaune dans la nouvelle ville de Diamniadio depuis plus de cinq ans. Cette usine viendra compléter les installations historiques de la Fondation Pasteur de Dakar, qui produit ces vaccins depuis 1937. Dotée d’une vaste expérience et en raison de cette relation de longue date, la France soutient désormais l’Institut Pasteur de Dakar dans cette nouvelle étape de la lutte contre la COVID-19. L’expérience de l’institut sera nécessaire pour relever le défi actuel d’augmenter les capacités de production en Afrique.

 

Réduire la dépendance de l’Afrique à l’égard des importations de vaccins

L’Afrique, un continent de 54 pays et 1,2 milliard d’habitants, ne produit actuellement que 1 % des vaccins qu’elle administre. Les 99 % restants sont importés.

 

La pandémie de la COVID-19 a encore exposéles vulnérabilités de l’Afrique pour assurer un accès abordable aux médicaments, vaccins et technologies vitaux de la santé.Stimuler la production locale sauvera des vies, soutiendrala santé publique et les systèmes de santé, et renforcera les économies africaines, notamment en soutenant les emplois locaux et en améliorantle partage de technologies essentielles.

 

Soutien africain, européen et international à une nouvelle facilité

La première phase de construction de la nouvelle usine devrait être financée par le gouvernement du Sénégal et des partenaires internationaux, dont la Commission européenne, par l’intermédiaire de la Banque européenne d’investissement, de l’Agence française de développement, du ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ), la Société financière internationale (IFC) et la US Development Finance Corporation (DFC).

 

Des partenaires pharmaceutiques et techniques de premier plan travaillent déjà avec l’Institut Pasteur de Dakar pour permettre l’utilisation des technologies existantes de production de vaccins, de conditionnement spécialisé et de distribution dans la nouvelle usine.La Commission européenne finance actuellement deux projets de soutien à l’Institut Pasteur de Dakar.

Élément clé du soutien de l’équipe Europe élargie en faveur de la résilience en matière de santé en Afrique

En tant qu’Équipe Europe », la Commission européenne, la Banque européenne d’investissement, et les partenaires européens du financement du développement répondent au besoin de l’Afrique d’accroître sa capacité de fabrication locale de vaccins pour renforcer la sécurité sanitaire de l’Afrique.Dans le cadre du nouveau programme «Une industrie de la santé durable pour la résilience en Afrique» (Shira), la BEI fournit un financement et un soutien technique pour affronter les obstacles à la production régionale.

Oumou Khaïry NDIAYE
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