Coopération-Présence des bases militaires françaises : Les accords seront revus par le Sénégal

Depuis quelques années, une vague de contestations contre la présence militaire française déferle en Afrique. Malgré ce nouveau phénomène populaire lié aux tensions politico-sécuritaires, de nombreux pays africains abritent encore des bases militaires françaises.

Et c’est dans le cadre d’une coopération militaire avec certains pays anciennement colonisés qui sont aujourd’hui indépendants, que la France a pu disposer, en Afrique, de plusieurs bases militaires avec des effectifs opérationnels en attente. Au Sénégal, le régime de Bas­sirou Diomaye Faye remet en cause les accords militaires entre le Sénégal et la France.

Le ministre de la formation professionnelle, porte-parole du gouvernement, Moustapha Sarré, invité hier sur Rfm, a révélé que ces ac­cords seront revus par le Sénégal.

«Nous ne serions pas cohérents si nous ne revisiterions pas ces accords militaires parce que nous avons toujours prôné la souveraineté de notre pays.

Et cette souveraineté passe nécessairement par disons une renégociation. En tout cas, on va voir par quelle mesure cette souveraineté là serait totale. Et cela passe nécessairement justement par la restitution de notre souveraineté militaire», a indiqué le ministre de la formation professionnelle, porte-parole du gouvernement, Moustapha Sarré.

À signaler qu’avec près de 400 hommes, les éléments français du Sénégal (EFS), présents depuis 2011, assurent la formation des soldats des pays de la région.

Implantés au camp colonel Frédéric Geille à Ouakam et au camp contre-amiral Protet au port militaire de Dakar, les éléments français du Sénégal disposent d’une escale aérienne à l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor de Dakar. Ces EFS disposent également d’une station d’émission haute fréquence de la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information (DIRISI) basée à Rufisque.

Pour rappel, la France a signé des accords de coopération culturelle, technique et militaire et des accords de défense avec la plupart de ses anciennes colonies au moment de l’indépendance en 1960. En outre, des conseillers militaires ont été envoyés en Afrique pour travailler avec les gouvernements nouvellement indépendants. Les accords de défense ont défini le cadre dans lequel les interventions militaires françaises se sont déroulées en Afrique au cours de la période postcoloniale. Mais depuis quelques années, la présence de ces forces françaises en Afrique est vue comme une armée d’occupation. Et beaucoup de ces pays anciennement colonisés ont demandé leur départ de chez-eux.

Source 2mn pour lire l’essentiel

Dieyna SENE
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