«Les concertations sur la cherté de la vie sont de la poudre aux yeux des sénégalais». C’est la conviction de Bachir Ba, le président de Aar Sunu Moomel. Selon lui, «Il est insensé voire absurde de réunir uniquement des commerçants pour pouvoir procéder à des baisses de prix.
Aar Sunu Momel n’approuve pas les concertations sur la vie chère. Son président Bachir Bâ accuse : «Ces concertations sur la cherté de la vie ne sont que de la poudre aux yeux des sénégalais».
Il en donne pour preuve, le prix du kilogramme du mil qui a atteint 500 francs alors qu’en pareille période de l’année, il se vendait à 175 au plus. S’agissant du maïs, le kilogramme a atteint 350 francs au moment où cette année, la production est faible. Tandis que le niébé est passé de 200 Frs Cfa à 1500 francs Cfa. Selon lui, d’ici huit mois les prix deviendront hors de portée pour le Sénégalais lambda. Forts de ces constats, le défenseur du monde rural est persuadé que pour réduire le coût de la vie au Sénégal, le paysan doit être mieux traité par l’Etat.
«Il est obligatoire pour combattre la cherté de la vie, que le paysan reçoive du matériel agricole, que l’Etat fasse parvenir les subventions aux paysans. On parle de 47 milliards que les paysans ne voient pas. Il faut que ces subventions aillent aux paysans qui se trouvent dans les champs. Que de bons prix soient très tôt fixés et les lieux indiqués pour la vente. Que l’on n’accorde pas la part belle aux opérateurs et à la Sonacos qui ne défendent pas les intérêts du paysan pour ne pas ressusciter les bons impayés. Par exemple, l’année dernière, le prix plafonné de l’arachide était de 250 francs mais le système a contraint le paysan à vendre à moins de 200 francs », lance-t-il. Profitant de l’occasion, il a interpellé les autorités.
«Nous interpellons l’Etat du Sénégal s’il veut être au chevet du paysan, il doit se baser sur les difficultés des paysans pour acquérir la semence, l’engrais. Cela permettra de fixer un meilleur prix de l’arachide. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, le président du mouvement Aar Sunu Moomel estime qu’il sera difficile voire impossible de réaliser une réduction du coût de la vie au Sénégal. Le combat, selon lui, c’est de nous départir de la dépendance ». En effet, explique t – il, «les taux d’impor-tation du pays sont en nette progression alors que les rendements sont de plus en plus faibles. Ce qui risque d’empirer d’ici 2024.
Car, renseigne-t-il, « la population sera en nette croissance, une situation qui se répercute sur les besoins».
Le Mandat