L’organisme mondial de normalisation alimentaire, la Commission du Codex Alimentarius, a commencé hier sa réunion annuelle par une cérémonie spéciale marquant son 60e anniversaire. Les discussions plénières de la 46e session de la Commission auront lieu au siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Rome jusqu’au 30 novembre.
Communiqué :
S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture, le Directeur général de la FAO, QU Dongyu, a souligné que depuis 1963, le Codex comptait 189 membres contre 30 à l’origine. «Il y a soixante ans, l’objectif était de souligner l’importance croissante des normes alimentaires internationalement acceptées comme moyen de protéger les consommateurs et les producteurs à l’échelle mondiale et de réduire efficacement les barrières commerciales – ces objectifs sont toujours très pertinents aujourd’hui », a-t-il déclaré.
« Plus que jamais, l’accent continue d’être mis sur la science et l’évaluation des risques comme base des normes, alors que nous nous tournons vers la science pour empêcher que les aliments ne deviennent dangereux et pour réduire le risque de maladies d’origine alimentaire », a-t-il ajouté.
« Le Codex Alimentarius rassemble les plus grands scientifiques du monde pour analyser toutes les données disponibles et discuter des risques microbiologiques ou chimiques spécifiques. Leurs délibérations se concentrent sur la protection des plus vulnérables, comme les enfants et les femmes enceintes, et prennent en considération les différences locales et régionales en matière de consommation alimentaire », a expliqué Qu, notant qu’en raison de la chaîne alimentaire plus longue et plus complexe d’aujourd’hui, les systèmes de prévention et de contrôle de la sécurité alimentaire, comme le Codex, sont devenus de plus en plus importants et significatifs. Le Codex définit également la qualité des aliments en fournissant des conseils sur l’hygiène, l’étiquetage, la nutrition ainsi que les techniques de mesure et d’échantillonnage qui attestent de leur sécurité.
La Commission de la 46e session discutera de l’adoption d’une série de nouveaux textes et lignes directrices conformes à ses objectifs visant à garantir la production et le commerce d’aliments sûrs. L’objectif principal du Codex est d’établir des normes alimentaires mondiales fondées sur des preuves scientifiques et des critères objectifs. L’objectif de ces normes est d’évaluer les résultats scientifiques et les risques potentiels, tout en donnant la priorité à la sécurité alimentaire et en réduisant le risque de maladies d’origine alimentaire. La base scientifique de ces normes est fournie par l’OMS et la FAO.
Ces recommandations sont volontaires pour les États membres, mais elles fournissent une structure aux lois nationales sur la santé. Grâce à eux, les consommateurs sont de plus en plus protégés contre les achats de produits alimentaires dangereux ou de mauvaise qualité, et les importateurs ont davantage confiance dans le fait qu’ils recevront des expéditions de marchandises conformes. La Commission vise à garantir que les normes alimentaires mondiales soient les mêmes et que des lignes directrices en matière de sécurité alimentaire, de qualité et de pratiques équitables soient créées et respectées.
Au cours de ses six décennies d’activité, la Commission a adopté des milliers de lignes directrices et de codes de bonnes pratiques et est devenue une référence mondiale en matière de production, de stockage et de distribution sûres des aliments dans le monde.
Après les discussions en plénière qui ont débuté aujourd’hui, trois événements parallèles auront lieu le vendredi 1er décembre pour discuter de la mise en œuvre des normes, de la diminution de la résistance aux antimicrobiens d’origine alimentaire et du Fonds fiduciaire du Codex. L’adoption du rapport final est prévue le samedi 2 décembre 2023.
