Sa relation avec le président Macky Sall tendue et faite de violence contre sa personne et ses proches, Ousmane Sonko, dit ne ressentir cependant, aucun sentiment de haine contre celui-ci. «Quel que soit la nature des relations qu’il a avec Ousmane Sonko, je n’ai jamais éprouvé de haine vis-à-vis de cet homme (Macky Sall)». Cependant, le leader de Pastef a crié sous tous les toits, qu’il n’y avait entre eux aucun contact, aussi bien direct qu’indirect.
«Au moment où je vous parle, il n’y a aucun contact officieux ou officiel entre moi et le président Macky Sall», a-t-il dit. Parlant de ce dernier, il lui reproche de s’être pendant des années, acharné sur sa personne et sur son parti politique. «Il a utilisé tous les leviers d’État, la violence policière, les milices, l’instrumentalisation de la justice» et sur sa personne et sur sa famille.
Pour preuve, il dit être privé d’électricité, ces derniers temps, sans avoir la possibilité de bénéficier de l’intervention de son électricien. «Il a fallu que je donne mon ordinateur portable à mes enfants pour qu’on l’amène chez le voisin pour pouvoir le charger, parce que depuis hier, nous sommes confrontés à un problème d’électricité». Malgré cette situation et face à la police qui refuse que l’électricien accède à son domicile, et toute cette violence sur moi et sur ma famille, cette persécution», il dit faire table rase sur tout «Nous sommes prêts à pardonner. Nous avons même pardonné et nous oublions».
A l’endroit de ceux qui, selon lui, pensent que l’annonce de la non candidature du président, va réduire l’intensité de leur lutte, Ousmane Sonko informe que les populations sénégalaises ne se sont pas encore soulevées, pour la 3e candidature, ? Non ! elles s’étaient soulevées contre la persécution de l’opposant qui s’appelle Ousmane Sonko. Jusqu’au moment où l’on parle, le débat sur la candidature n’avait pas encore pris cette importance».
Ce que les Sénégalais exigent aujourd’hui, selon lui, c’est de pouvoir choisir librement leur président. «Ce n’est pas à Macky Sall de choisir leur prochain président. Je ne suis même pas sûr qu’il puisse choisir un candidat consensuel dans son propre camp et ce n’est pas à lui de le faire», dit-il.
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