Les oiseaux et les tortues marines sont fortement menacées par des prises accidentelles, a notamment révélé le chef de la division pêche industrielle de la direction des pêches maritime, (Dpm), Ibrahima Diouf.
Lors d’une réunion du comité de pilotage projet de l’ONG internationale BirdLife, Ibrahima Diouf a fait part que chaque année dans le monde près de 700 mille oiseaux et 300 mille tortues de mer sont capturés accidentellement.
D’autant plus que «les dégâts sont très importants en ce qui concerne les oiseaux et les tortues de mer, avec 700 mille oiseaux et 300 mille tortues marines, victimes de prises accidentelles», a-t-il déclaré.
Saisissant l’occasion de la présentation du projet « Réduction des captures accidentelles des oiseaux et tortues de mer dans les pêcheries industrielles de l’Afrique de l’Ouest» le chef du Dpm a ainsi fait valoir que «le ministère des Pêches et de l’Économie maritime a élaboré une lettre de politique sectorielle s’appuyant sur un partenariat technique et financier pour mettre en œuvre cette politique déjà définie pour une durée de cinq ans».
D’ailleurs le plan d’action du projet de BirdLife est en parfaite cohérence avec cette lettre de politique sectorielle, s’est-il félicité. En effet, la formation d’observateurs occupe une bonne place dans cette politique, de manière à réduire les dégâts causés par les prises accidentelles, a souligné M. Diouf.
Malgré qu’ «aujourd’hui, on est à l’ère de la cogestion dans le secteur de la pêche. Le Sénégal, à travers la Dpm et la Direction de la protection et de la surveillance des pêches (DPSP), est en train de former des techniciens qui vont servir de relais à travers les Conseils locaux de la pêche artisanale (CLPA)», a informé M. Diouf.
De son côté Ahmed Diamé de l’ONG BirdLife, à son tour révèle que «tous les pays membres de la Commission sous-régionale des pêches (CSRP) bénéficient de formation y compris le Sénégal, où, pendant un certain temps, il y avait un problème de disponibilité d’observateurs». A l’en croire, au Sénégal, les observateurs en mer, qui étaient plus ou moins vieillissants, sont tous partis à la retraite.
Cependant les autorités sénégalaises ont pris des engagements forts pour recruter un nouveau corps composé d’une quarantaine d’observateurs qui sont prêts à aller en mer et nous sommes en train d’accompagner ces observateurs, a ajouté M. Diamé. Toutefois il précise le premier groupe de 15 observateurs sur ces questions de prises accidentelles et la semaine prochaine, nous en formerons 15 autres. Ce qui fera 30 sur les 40 observateurs que le Sénégal veut former sur la question.
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