Campagne de commercialisation de l’arachide : Aar Sunu Momel se fait l’avocat des paysans

En cette période marquée par la campagne de commercialisation de l’arachide, le monde rural traverse une crise sans précédent. En plus de la menace de l’insécurité alimentaire, la Sonacos est dans une dynamique de «chahuter» le contrat liant les autorités aux chinois dans l’exportation des graines.

L’exportation de l’arachide des producteurs et paysans Sénégalais vers la Chine ne fait pas l’affaire de la Sonacos qui est dans une dynamique de faire rompre ce contrat. La révélation est de Bachir Bâ, coordonnateur du mouvement Aar Sunu Momel. En visite dans la commune de Dag Balla, commune de Mabo (région de Kaffrine), il s’est fait l’avocat des paysans avant de tirer à boulets rouges sur la Sonacos et ses responsables.

«L’Etat a annoncé la récolte de 1 million 800 mille tonnes de graines d’arachides. Nous réclamons des comptes par rapport à ce stock ? Il y a des difficultés dans le protocole liant le Sénégal à la Chine. La Sonacos se sent lésée et veut la rupture de ce contrat qui fait le grand bénéfice des producteurs d’arachides. Nous réclamons la poursuite de ce contrat», dira Bachir Bâ alias Toucouleurou Baye.

Au chapitre toujours des difficultés qui assaillent le monde rural, il dénonce, «Les récoltes ont été catastrophiques avec l’absence de céréales (Mil, maïs…). Une situation causée en grande partie par la non disponibilité de l’urée (engrais) en période de défrichage des champs».

Et cela, selon lui, risque de se répercuter pour tous les producteurs du monde rural. «Avec les mauvaises récoltes, il y a un risque de famine dans le monde rural. Ce sera difficile, c’est pourquoi nous appelons les petits producteurs et les agriculteurs à conserver leurs graines et cultures. Nous appelons également l’Etat du Sénégal à prendre ses dispositions pour notifier aux opérateurs qui doivent distribuer des semences de bonne qualité à le faire dès à présent.

Certains opérateurs disent qu’ils ne disposent pas de bonne qualité de graines alors qu’ils sont en train d’exporter la bonne qualité d’arachides», déplore également Bachir Bâ. Sur un tout autre registre, il a abordé les problèmes auxquels sont confrontées les populations du village de Dag Balla. «Le village de Dag Balla est distant de Kaffrine de près de 20 km. Mais c’est une route cahoteuse qui le lie à Kaffrine.

C’est une contrée qui semble être oubliée par les autorités. C’est à travers les contributions volontaires des enfants qu’un puits a été foré pour permettre aux villageois de disposer de l’eau. Rien n’a été fait dans ce village.

En plus de cela, une insécurité alimentaire plane sur la tête des populations de Dag Balla», a dénoncé le coordonnateur du mouvement Aar Sunu Momel.

Le Mandat

Oumou Khaïry NDIAYE
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