Brexit et ses conséquences pour l’Afrique Qu’est-ce qui va changer et pourquoi ? L’éclairage de Boubacar Sèye de HSF

«Les conséquences du Brexit sur le continent africain sont réelles». C’est en substance ce qu’a fait savoir le président de l’Ong Horizon sans frontières, qui animait une conférence hier sur ce sujet à l’Institut panafricain de stratégie (Ips).

Selon Bou­bacar Sèye, l’Afrique doit réfléchir et prendre des initiatives pour éviter les répercussions de cette situation, du point de vue économique, géopolitique et géostratégique.

La question du Brexit a été un prétexte pour l’Institut panafricain de stratégie (Ips) de poser le débat sur la situation de l’Afrique et soulever les vrais problèmes qui sont un frein à son développement. Partant du fait que la sortie du Royaume-Uni de l’U­nion européenne peut avoir des conséquences sur le continent africain, vu qu’il contribue à hauteur de 15% au Fonds européen de développement (Fed), le président d’Horizon sans frontières, qui animait cette conférence, estime que l’Afrique doit prendre son destin en main avec une réponse africaine.

D’après Bou­bacar Sèye, l’une des conséquences de ce Brexit, c’est qu’il va permettre à la France, «du point de vue géopolitique et géostratégique», de se repositionner. «On craint que la France tire la couverture de l’aide vers ses intérêts en Afrique», a-t-il dit.
Même s’il n’a pas voulu aller très vite en besogne en s’épanchant su les conséquences qui pourraient découler de cette situation, Boubacar Sèye reste persuadé que la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne aura des conséquences sur le continent. Ainsi, il appelle les dirigeants africains à prendre les devants.

Selon M. Sèye, la question du Brexit mérite des réflexions pour voir quelle stratégie mettre sur pied pour gérer ces risques. «L’Afrique doit prendre ses responsabilités, que la Grande Bretagne quitte l’Ue, ce n’est pas notre problème. Le nôtre, c’est le défi de la préservation des ressources naturelles», a-t-il fait savoir. Poursuivant ses propos, il soutient que l’Afrique doit se donner les moyens  d’organiser la résilience de son économie.
Lors de cette rencontre les différents intervenants ont aussi insisté sur le fait que l’Afrique est aux abonnés absents sur les questions internationales dont les répercussions seront ressenties sur le continent.

De l’avis du conférencier, l’Afrique ne doit pas se taire, elle doit compter sur elle-même et prendre des initiatives. Pour le président de l’Institut panafricain des stratégies (Ips), «c’est bien d’analyser de réfléchir » mais aussi «formuler des réponses africaines». D’après Dr Cheikh Tidiane Gadio, c’est «malheureusement  là où le bât blesse».

Source ‘’Le Quotidien’’

(Titre de la rédaction)

Michel DIEYE

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