Blocus du domicile de Sonko, Barricade des Sièges De Pur, Prp, Grand Parti…. «On n’est plus dans un État de droit, mais un État policier»,Seydi Gassama

A la veille du verdict dans l’affaire Sweet Beauté, Ousmane Sonko dont le domicile a été barricadé a été empêché de vaquer à ses occupations pendant près de deux mois . Une situation aux antipodes du respect des droits et libertés que Seydi Gassama a dénoncée.

«On ne se contente pas d’interdire des manifestations, mais on développe des comportements hors-la-loi à l’image du blocage, sans fondement juridique, du domicile de Ousmane Sonko. Un acte totalement illégal de la part d’un pouvoir qui passe son temps à demander aux citoyens de respecter la loi et les règlements, pendant que ce même pouvoir s’est permis de séquestrer pendant 55 jours le domicile d’un leader de l’opposition, sans que cela ne soit considéré comme quelque chose d’inacceptable dans le pays», a dénoncé le droitde-l’hommiste avant de s’indigner sur le fil, du barricade des sièges des partis de l’opposition comme le PUR, le PRP ou le Grand par les forces de défense et de sécurité.

«Aucun de ces partis légalement constitués ne peut tenir des réunions. On a un régime qui, aujourd’hui, a choisi d’être au-dessus de la loi. On n’est plus dans un État de droit dès lors que l’État se croit au-dessus de la loi. L’État de droit suppose que tout le monde, y compris le président de la République, est en dessus de la loi», a-til lancé.

Poursuivant son sévère réquisitoire contre l’Etat, ce dernier poursuit :

« Mais, lorsque L’état se croit au-dessus de la loi, on est plus dans un état de droit, mais dans un État policier. On ne peut pas accepter que la terreur puisse s’installer dans ce pays, que tout le monde se taise laissant le pouvoir commettre des actes illégaux. On ne demande pas aux gens de lutter contre l’Etat en utilisant des méthodes la violence mais de dénoncer, en utilisant les recours juridiques qui s’offrent, les actes illégaux posés par l’Etat luimême»

«Le Sénégal a touché le fond, en matière de respect des droits et libertés», s’est alarmé Seydi Gassama

Pis, dit-il, «aujourd’hui, en matière de respect des libertés publiques, on peut dire que le Sénégal a touché le fond. La situation que nous connaissons aujourd’hui, en matière de respect des libertés publiques, le pays ne l’a jamais connu depuis son indépendance. Même du temps du parti unique du président Senghor».

Selon lui, cet état de faits découlerait de «la volonté du chef de l’État Macky Sall, non pas de promouvoir la paix, la démocratie et le respect des droits humains mais de s’engager dans des épreuves de force d’abord en renforçant considérablement l’appareil sécuritaire mais aussi en adoptant des lois criminalisant l’espace politique».

À l’en croire, «tout a été mis en place sur le plan du droit pour permettre à l’État de fermer l’espace civile et de nous amener à l’espace pratiquement de nondroit aujourd’hui où nous constatons que le droit à une manifestation est mis entre parenthèses». Avaient pris part à cette rencontre la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH), le Think Tank AfrikaJom Center, Article 19/Afrique de l’Ouest et Amnesty International Sénégal

Vox populi

Saphiétou Mbengue
Up Next

Related Posts