Bande d’Aouzou à Ouakam : Les occupants prêts à suivre les femmes de Nder en cas déguerpissement

Alors que le déguerpissement musclé de Terme Sud est encore vivace dans les esprits, une autre affaire similaire se trame à Ouakam. Sommés par la DSCOS de déguerpir les lieux, les occupants de la bande d’Aouzou, qui ont fait face, hier, à la presse se disent prêts à rééditer l’exploit des femmes de Nder.

Tel un bidonville, la Bande d’Aouzou est un titre foncier (N° 3800). Un vrai melting-pot commercial avec l’informel qui y a élit domicile : Gargote, garage mécanique, menuiserie. Tel une favela, il semble y avoir un brin de régularité dans cette anarchie.

Les occupants affirment avoir « obtenu le bail du détenteur du titre foncier pour mener une activité ». Cependant, la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DSCOS) a sommé les occupants de quitter les lieux et le délai qui leur est imparti est arrivé, à terme.

Mais, les occupants ne l’entendent pas de cette oreille. Ecartant d’entrée « l’idée d’évacuer les lieux », Sambo d’accuser le Jaaraf de Ouakam

: « On est prêt à y laisser nos vies. Vous n’avez jamais vu Ouakam Nder, c’est ce qui va se passer. Au nom de Dieu, on va nous brûler vif. Ils l’ont déjà vendu et je peux citer le Jaraf Youssou Ndoye ».

Même son de cloche chez la famille Dème, propriétaire d’une parcelle sur le site.

D’ailleurs, leur représentant Cheikhou Oumar Ndiaye prévient d’ores et déjà : « Nous n’accepterons jamais. Cette terre est la somme de nos efforts et sacrifices. Youssou Ndoye n’est pas propriétaire et ne détient aucun droit de vente. Ce sont des délinquants de première classe qui découpent les terrains d’autrui ».

Toutefois, pour éviter que les choses ne dérapent, El Hadj Mamadou Gueye, Jaraaf de Ouakam, appelle à la retenue, soulignant que « magouiller les biens des autres ne créera que des tensions au sein de la communauté ».

Kritik

Mamadou Nancy Fall
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