Bes Bi–Ousmane Sonko a perdu la manche de la Cour suprême qui acquiesce le refus de lui remettre des fiches. Mais il reste encore une cartouche à l’opposant en prison. Tout dépend de la décision du Tribunal de Ziguinchor sur sa radiation des listes électorales.

Ousmane Sonko a été débouté par la Cour suprême qui n’a pas suspendu le refus de la Direction générale des élections (Dge) de remettre à son mandataire des fiches de parrainage. Même si la requête a été déclarée recevable. Mais finalement dans ce référéliberté, la procureure générale Marième Diop Ndiaye, était l’attraction. Elle n’a pas porté de gants pour démonter l’argumentaire de l’agent judiciaire qui trouve fondé le refus de la Dge

«Vous avez radié en faisant état de la contumace à tort. L’article 29 que vous évoquez fait référence à l’inscription sur les listes électorales et non à la radiation. Celle-ci est faite par une commission administrative. Qu’est-ce que cela vous coûte de lui remettre les fiches de parrainage. C’est un droit fondamental qu’on a refusé à un citoyen sénégalais. N’anticipons pas sur le pouvoir du juge constitutionnel. C’est une atteinte à un droit fondamental»

Le Dr Mamadou Salif Sané, maître de conférences à l’Unité de formation et de recherches (Ufr) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis souligne que «la procédure sur les fiches n’est pas épuisée».

«Ce n’est pas terminé parce que, selon le ministre de l’Intérieur, Ousmane Sonko n’est pas électeur. Mais, il a intenté un recours devant le Tribunal d’instance de Ziguinchor et il appartient à son président, à travers une ordonnance qu’il prend dans les dix jours après le dépôt de la requête, de se prononcer. S’il lui donne raison, la Dge aura l’obligation de lui remettre les fiches de parrainage», a dit le juriste

S Bes Bi