Agriculture contre le «démantèlement, de leur syndicat» : Des délégués du Stas en grève de la faim

Des délégués du Syndicat des techniciens et travailleurs de l’agriculture du Séné gal observent une grève de la faim à la sphère ministérielle de Diam niadio. Ils protestent contre la «volonté de démanteler» le Stas par des autorités.

Une grève totale de 10 jours est décrétée depuis avant-hier. Le Syndicat des techniciens et travailleurs de l’agriculture du Sénégal (Stas) a décrété depuis hier une grève générale pour une durée de 10 jours.

Le Stas réclame des indemnités de logement, de risque, de prise en charge agricole et de technicité. Ainsi, depuis plus de 2 ans, ces travailleurs du ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural courent après la satisfaction de leurs revendications.

En plus de cette cessation des travaux pour 10 jours sur l’étendue du territoire, des délégués syndicaux observent une grève de la faim depuis hier. Ils protestent contre «la volonté du directeur de Cabinet et du secrétaire général du ministre de l’Agriculture de démanteler le syndicat, en procédant à une affectation systématique de nos membres».

Ils sont à la sphère ministérielle de Diamniadio. Cheikh Abba Diémé a détaillé que «Alassane Ba, Djibril Diagne, Pape Diéry Bodian, Mor Diouf et moi sommes victimes d’affectation arbitraire. C’est nous qui représentons le syndicat au comité de dialogue. Pour démanteler notre syndicat, ils ont décidé d’affecter tous les délégués syndicaux.Certains ont même été affectés 3 fois en l’espace de 2 mois et sans frais de déplacement».

Ainsi, selon le secrétaire administratif du Stas, ces changements de poste ont été rédigés le 3 avril et la notification leur est parvenue le 20 du même mois.

Avant de préciser que Mody Guiro a essayé de faire converger les positions en initiant un dialogue.

«Lors de cette rencontre, le problème des affectations arbitraires a été posé. C’est le ministre en personne qui a conseillé de faire des requêtes de réaffectation pour lui permettre de réintégrer ces délégués syndicaux», a dit au téléphone Cheikh Abba Diémé.

La requête n’a pas été satisfaite, selon le secrétaire administratif du Stas. «Le directeur de Cabinet nous a dit que l’autorité ne recule pas. Sa décision a été déjà actée», a précisé M. Diémé.

Il faut préciser que le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Moussa Baldé, avait été interpellé lors de la conférence de presse du gouvernement le 29 avril passé. Il avait déclaré : «Des agents se sont rassemblés pour dire qu’ils sont un syndicat. Mais je vous dis qu’ils ne le sont pas. Pour fonder un syndicat, il faut un récépissé. Donc ce n’est pas reconnu officiellement comme étant un syndicat (…) J’ai obtenu  l’autorisation de travailler avec le ministre des Finances pour essayer de voir ce qu’on pouvait faire, parce que j’avais réussi à économiser beaucoup d’argent par rapport aux intrants, environ 20 milliards F Cfa», a-t-il déclaré.

Mais, at- il regretté, «pendant les négociations, il y a eu la pandémie. Je leur ai dit que l’humanité est victime d’un choc. Des milliers de personnes sont en train de perdre leurs emplois. Donc je pense que ce n’est pas le moment de demander des augmentations de salaire. Ce n’est pas lucide ».

Le Quotidien

Momar Diack SECK
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