Afrique : Lorsque les médias sont concurrencés par l’internet haut débit, la TNT, la TV payante

L’éditorial du mois
Davantage de canaux, signifie plus de concurrence. Service le moins cher pour accéder aux chaînes TV nationales, la TNT qui se met progressivement en place en Afrique affectera le potentiel de chaque radiodiffuseur.
Alors que les citoyens sont également attirés par le contenu local et international, ils ont plus de choix pour accéder à ces contenus via différentes technologies : l’ancienne TV hertzienne devenue obsolète, la TNT, la TV par satellite, l’Internet haut débit, avec un mélange de services interactifs, gratuits et payants.
On ne mentionne pas les jeux numériques ni les réseaux sociaux qui prennent une place de plus en plus importante et influencent l’audience des médias, surtout dans la vie des jeunes générations.
Que va-t-il advenir des radiodiffuseurs – surtout les petits – dans ce paysage fragmenté ?
Quelles chaînes de TV et quelles stations de radio seront sélectionnées dans les bouquets TNT, celles qui gagneront une plus grande part de marché dans cet univers complexe du numérique ? Celles qui auront le plus investi dans les accès multiplateformes, celles qui auront signé le plus grand nombre de partenariats avec les acteurs clés, celles qui sont protégés par le pouvoir et l’argent ?
La pression sur les médias audiovisuels est intense face à l’arrivée de la TNT et du haut débit. Après maintes réflexions et missions terrain pour préparer l’avenir, il semble indéniable que les gouvernants et décideurs africains peuvent largement influer sur l’avenir économique de leurs secteurs numériques et médiatiques nationaux : réguler pour protéger, soutenir, mettre en concurrence et encourager les talents locaux, financer et défiscaliser les chaînes nationales, produire du contenu local… ou laisser crever face à la grande toile des contenus mondiaux.
(www.balancingact-africa.com)

Saër DIAL

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