Abris provisoires dans les établissements du public : Quand des enseignants de l’Apr dézinguent le régime

Le réseau des enseignants de l’Apr a haussé le ton. Amath Suzanne Camara a réagi à la situation des potaches de Kolda avec des briques comme table banc. Selon lui, «Les abris provisoires ne doivent plus exister au Sénégal». Le Mandat

Dans un établissement à Kolda, des élèves sont assis à même le sol. Devant chacun, une brique qui sert de table. La scène est filmée par une enseignante de l’école du quartier Hafia (Kolda) pour montrer les difficiles conditions dans lesquelles les potaches de Kolda suivent les cours. La vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux nécessitant une réaction immédiate des autorités. Bien que membre du parti au pouvoir, les enseignants de l’Apr ne le cautionnent pas. Face à la presse hier, Amath Suzanne Camara a sifflé la fin de la récréation.

Selon lui, «Il y a beaucoup d’abris provisoires. Ces abris provisoires ne doivent plus exister au Sénégal. L’Etat a l’obligation de construire des salles de classe et de procéder à leur équipement. Il faut également recruter un grand nombre d’enseignants».

Occasion qu’il saisira pour réclamer une augmentation importante du budget alloué à l’éducation préscolaire et une dotation suffisante en manuels scolaires pour l’enseignement arabe et l’éducation religieuse, l’éradication des abris provisoires et la diminution des effectifs pléthoriques par la construction et l’équipement des salles de classe. Ainsi que le recrutement en nombre suffisant d’enseignants, le respect des principes de la gestion démocratique et les personnels enseignants.

«Il ne doit plus y avoir d’abris provisoires au Sénégal. Il y a également le respect des engagements sur la question de l’habitat, comme la délivrance des attestations collectives et la viabilisation des parcelles dans les régions de l’intérieur et la création du corps des professeurs d’éducation physique et sportive», insiste Amath Suzanne Camara.

Sur un tout autre registre, le patron Syndicat des enseignants du préscolaire et de l’élémentaire a exigé la mise en œuvre et la matérialisation des accords et des engagements, tout en demandant au gouvernement de trouver des solutions aux accords déjà signés en 2014, et aux questions nouvelles.

«Nous lui demandons d’ouvrir des négociations par rapport à ces nouvelles questions. Il s’agit du paiement intégral des rappels dus aux enseignants, la résorption du gap de règlement du prêt Dmc depuis l’accession du président de la République Macky Sall à la tête de ce pays, ce crédit est en berne alors que 30 000 enseignants attendent encore d’y bénéficier, la révision du code général des impôts pour la baisse substantielle des taxes exercées sur les salaires, les indemnités et les autres montants à percevoir».

Suzanne Camara a demandé une solution effective et efficace pour mettre un terme aux lenteurs administratives constatées dans le traitement des dossiers des enseignants dans la position des différents actes. «Ce trajet entre les différents ministères peut faire dix ans et l’enseignant qui a moins de 35 ans, même avec son Cap, ne peut plus être considéré comme un fonctionnaire. Nous demandons à l’État de corriger ces lenteurs administratives».

Mamadou Nancy Fall
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