Dans le département de Vélingara, l’accident de Sare Thialy survenu le samedi 3 mai 2025, a suscité l’intérêt des populations locales à disposer d’un hôpital de niveau 2. En effet, c’est à la suite de ce drame routier «qui a coûté la vie à deux personnes et causé de nombreux blessés, évacués dans des conditions difficiles vers Tambacounda et Kolda, faute d’infrastructures sanitaires adaptées dans (leur) département», que les populations ont manifesté, une nouvelle fois, leur volonté d’avoir une structure hospitalière de niveau 2, à proximité.
C’est dans ce cadre qu’a été initié le Pôle de convergence pour le développement du département de Vélingara (Pcddv). Le lancement officiel fait, ladite structure a signalé que «cette initiative a été inspirée par des événements tragiques». Elle dit s’engager, dès lors, «à porter toutes les revendications légitimes des populations du département, qu’elles concernent la santé, l’éducation, l’agriculture, les infrastructures ou l’économie locale, afin d’assurer un essor harmonieux et durable».
En effet, dans une note d’information parvenue à la rédaction ledit pôle a fait savoir qu’il portait, parmi ses missions immédiates, «une demande cruciale auprès des autorités et des partenaires au développement». Papis Samba Cissé, son Secrétariat général, a insisté, à cette occasion, sur la nécessité d’avoir la construction d’un hôpital de niveau 2 dans le département de Vélingara.
«Cette infrastructure constitue une urgence humanitaire», a dit M. Cissé. Pour lui, plusieurs réalités attestent cela. «Une population abandonnée, avec plus de 400 000 habitants et une démographie croissante, l’absence d’un hôpital de référence force nos concitoyens à parcourir plus de 90 km vers Tambacounda ou Kolda pour des soins spécialisés, mettant en péril des vies lors d’urgences médicale». Mais également, «un carrefour stratégique négligé».
Il en veut pour preuve que «Vélingara, frontalier avec la Gambie, la Guinée-Bissau et la Guinée Conakry, est un pôle économique et religieux majeur. Le marché sous-régional de Diaobé et les cités religieuses de Madina Gounass, Madinatoul Houda et Darou Hidjiratou attirent des milliers de personnes, exigeant une couverture sanitaire adaptée».
Dans sa liste des facteurs explicatifs qui, à leurs yeux, légitiment l’érection de cet établissement de santé public de niveau 2, figure, ce que le Pcddv appelle «un retard inacceptable». Pour Papis Samba Cissé et Cie, ce sont «les évacuations sanitaires actuelles, coûteuses et inefficaces, (qui) aggravent la vulnérabilité des populations, en particulier des femmes et des enfants».
C’est fort de tout ce qui précède que le Pcddv, qui dit représenté les forces vives du département, invité l’État et ses partenaires à poser certaines actions cruciales. Il s’agit de «valider et financer sans délai la construction de l’hôpital de niveau 2, doté de services essentiels (urgences, chirurgie, maternité, imagerie médicale, etc.)», mais aussi d’«intégrer ce projet dans les plans de développement sanitaire nationaux, compte tenu du rôle stratégique de Vélingara».
Pour leur part, le Sg du Pcddv et ses camarades se sont engagés, en parallèle, à «mobiliser les acteurs locaux et la diaspora pour soutenir ce projet» ; «faciliter des concertations inclusives avec les autorités sanitaires et les bailleurs de fonds» et «garantir un suivi transparent des avancées, avec des comptes rendus publics accessibles à tous».
Dans son plaidoyer en faveur de la construction de cet hôpital de niveau 2 à Vélingara, le Pcddv a lancé «un appel solennel à tous les citoyens, aux associations, aux autorités locales et aux partenaires techniques et financiers». Cela, parce que convaincu que «la santé est un droit fondamental, et cet hôpital incarnera notre volonté collective de progresser»
Source Vox populi