À Monsieur Bassirou Samb , Conseiller municipal et Adjoint au Maire
Ville de Dakar
Objet : Réponse à votre lettre ouverte concernant la décision du Préfet de Dakar
Monsieur,
Votre lettre ouverte témoigne de votre attachement à la démocratie et de votre volonté de défendre les institutions locales. Cependant, permettez-moi de répondre avec la fermeté et la clarté qu’exige une telle situation.
Je tiens d’abord à rappeler que l’État de droit ne saurait être instrumentalisé à des fins partisanes ou personnelles. Toute décision administrative prise par un représentant de l’État, y compris un Préfet, repose sur des textes réglementaires clairs et une analyse objective des faits. En l’occurrence, le Préfet de Dakar n’a fait qu’exercer les pouvoirs que lui confèrent les lois et règlements en vigueur.
Il est essentiel de souligner que le rôle d’un élu, y compris celui du Maire, ne se limite pas à jouir des privilèges de sa fonction. Il suppose également une obligation stricte de respecter les lois et de remplir les devoirs qui incombent à sa charge. En cas de manquement grave ou de situation d’incompatibilité, des dispositions légales permettent à l’autorité compétente d’agir, toujours dans l’intérêt général et le respect de la légalité.
Vos accusations de « violation de l’article 29 du Code électoral » et de « tentative de déstabilisation de la volonté populaire » sont graves. Cependant, elles semblent ignorer les réalités juridiques et administratives du dossier en question. Si le Maire de Dakar estime avoir été injustement traité, il dispose de voies de recours juridictionnelles, notamment devant les juridictions compétentes. Ce sont elles, et non des tribunes publiques, qui sont habilitées à trancher sur la légalité d’une telle mesure.
Quant à votre interpellation sur mon rôle en tant que garant de la Constitution, permettez-moi de préciser que ce rôle ne consiste pas à interférer dans des décisions administratives ou judiciaires, mais à veiller à ce que chaque acteur, y compris les élus, respecte scrupuleusement les lois de la République. Je ne saurais cautionner des manquements ou des dérives qui fragiliseraient nos institutions, quelle qu’en soit l’origine.
Enfin, je vous invite, Monsieur, à éviter des discours qui alimentent inutilement des tensions dans un contexte où notre pays a besoin de stabilité et d’unité. La démocratie ne saurait être défendue par des invectives ou des interprétations partiales des faits, mais par le respect des institutions, des lois et des processus établis.
Je vous encourage donc à orienter vos énergies vers les voies légales pour contester la décision qui vous préoccupe, tout en respectant la dignité de la fonction publique et les principes fondamentaux de notre République.
Veuillez recevoir, Monsieur, l’expression de ma considération distinguée.
Coumba Ndoffene Diouf
(Ma-Sinigue)
– citoyen Sénégalais
– légaliste
– Coordonnateur de la JPS départementale de Fatick
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