Transport aérien en Afrique : Abderrahmane Berte, le secrétaire générale de l’AFRAA décortique les enjeux et perspectives du secteur

Abderrahmane Berte, le secrétaire générale de l’AFRAA, a rencontré en fin de semaine dernière à Dakar la presse, pour non seulement partager la vision de leur association, mais aussi  discuter des enjeux et perspectives du secteur Transport aérien en Afrique.

Cette rencontre faite suite à une concertation de 2 jours tenue au siège de la Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC) à Dakar au Sénégal, pendant lesquels, 30 participants ont travaillé sur la mise en place d’une plateforme commune pour tous les partenaires et parties prenantes de l’aviation civile africaine.

Fondée en 1968, l’African airlines association (l’Association des compagnies aériennes africaines en français) AFRAA qui compte actuellement 44 membres, au cours des cinq dernières décennies,  a joué un rôle fondamental dans l’élaboration et formulation des politiques de transport aérien en Afrique, contribuant ainsi à la construction d’une industrie forte.

Air Sénégal vient récemment de les rejoindre. Avec pour mission de promouvoir, d’être au service des compagnies aériennes africaines et de défendre les intérêts de l’industrie aéronautique en Afrique, l’AFRAA vise à faciliter mise en œuvre des meilleures pratiques de l’industrie aéronautique en vue d’appuyer un secteur africain de transport aérien sécuritaire, sécurisé et fiable, d’améliorer la visibilité, la réputation et l’influence des compagnies aériennes africaines dans l’industrie mondiale de l’aéronautique.

Leur vision, selon Abderrahmane Berte, est de bâtir une industrie du transport aérien viable, interconnectée et accessible en Afrique, au sein de laquelle les compagnies aériennes africaines sont des actrices et moteurs du développement économique du continent.

Cet ingénieur de l’aviation civile, avec ses trente ans d’expérience, répondant aux questions des journalistes, a aussi souligné la nécessité de faire le plaidoyer pour la réduction des coûts des services de transport aérien en Afrique grâce à l’abattement des taxes, charges et redevances, qui souvent font que voyager entre deux pays africains revient plus cher qu’aller en Europe. L’Afrique représente à peine 3% du trafic aérien mondial.

C’est aussi, selon lui, que plusieurs compagnies africaines sont en difficulté et perdent de l’argent pour diverses raisons. Et la connectivité intra africaine est très mauvaise. Pour le continent offre des opportunités très intéressantes, dont la Zlecaf, mais de nombreuses contraintes doivent être levées.

Sur la création de plusieurs compagnies nationales aériennes menant vers une concurrence serrée, M Abderrahmane reconnait qu’il a trop de compagnies, d’où la nécessité de collaboration entre les pays pour la desserte locale. L’adhésion du Sénégal à leur Association est de tout bénéfice sur plusieurs volets.

Michel DIEYE

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