Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement (BAD), a fait savoir que les barrières commerciales entre les nations freinent la croissance et le développement du continent afriacin.. C’était lors du symposium inaugural de la Fondation Meles Zenawi, à Kigali, au Rwanda ou les questions du commerce, de l’intégration régionale et la gouvernance étaient au cœur des débats.
Les droits de douane sont un problème ; la libre circulation des personnes et des biens est un problème et pourtant des solutions existent à portée de main, a-t-il dit lors de la table ronde intitulée « L’État en développement dans un monde globalisé » organisée par la Fondation Meles Zenawi à Kigali, au Rwanda.
« Combien les barrières commerciales entre nations freinent la croissance et le développement sur le continent ? », s’est finalement demandé Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement (BAD)
Pour Jendayi Frazer, ancienne secrétaire d’État adjointe américaine aux Affaires africaines, l’intégration régionale doit, elle aussi, être considérée comme un facteur essentiel de la croissance économique de l’Afrique.
La lenteur avec laquelle l’intégration évolue est un sujet de préoccupation. « L’Afrique n’atteint pas l’échelle ni la vitesse d’intégration qu’exige la concurrence mondiale. Or sans intégration régionale, les pays africains auront du mal à faire face à la concurrence mondiale », a-t-elle recommandé.
Selon les chiffres de l’Union africaine, ces barrières sont la cause du niveau faible des échanges intra-africains, qui représentent 10 % environ du commerce en Afrique, bien loin des 60 % que pèsent les échanges intra régionaux en Europe, des 40 % en Amérique du Nord et des 30 % au sein de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est.
D’après l’ancienne secrétaire d’État adjointe américaine, le continent africain est également confronté au problème des conflits, qui ont un impact sur les efforts entrepris pour parvenir à une croissance inclusive. L’incapacité à régler les conflits est un « frein considérable à la paix à travers l’Afrique ».
Olufemi Mimiko, ancien vice-recteur de l’université d’Adekunle Ajasin, au Nigeria, de son coté relève que même si l’Afrique est parvenue à la croissance économique au fil des ans, cette croissance n’a pas de répercussions.
« Elle n’a pas d’impact et n’a pas amélioré la qualité de vie. Les populations veulent avoir accès aux services de base, elles veulent voir un développement qui crée des emplois » a-t-elle soutenu.
Les pays qui se portent bien, mais qui ont des frontières communes avec des pays en guerre, sont obligés de consacrer leur temps et leurs ressources à tenter de ramener la paix, alors que ces ressources pourraient servir à favoriser le développement.